Selon une note des services de l’Etat, dont l’AFP a obtenu copie, « les atteintes à la laïcité, bien plus nombreuses depuis l’assassinat en 2020 aux abords de son collège du professeur Samuel Paty, ont augmenté de 120% entre l’année scolaire 2021/2022 et 2022/2023. Le port de signes et de tenues, qui constitue la majorité de ces atteintes, a quant à lui augmenté de plus de 150% tout au long de la dernière année scolaire ».
« La consigne n’était pas claire, désormais elle l’est et nous nous en félicitons », a réagi auprès de l’AFP Bruno Bobkiewicz, le secrétaire général du Syndicat national du personnel de direction de l’Education Nationale.
« Maintenant que le message est énoncé, il faut que cela se mette en oeuvre dans les établissements (…) il ne faut pas que les chefs d’établissement soient seuls face aux abayas », a-t-il ajouté.
Du côté de l’opposition, Eric Ciotti (LR) en tête sur X (anciennement Twitter), a déclaré : « Nous avions réclamé à plusieurs reprises l’interdiction des abayas dans nos écoles. Je salue la décision du ministre de l’Éducation nationale qui nous donne raison ».
A gauche en revanche, Clémentine Autain (LFI) s’est indignée de « la police du vêtement », jugeant « anticonstitutionnelle » et « contraire aux principes fondateurs de la laïcité » l’annonce de Gabriel Attal.