Endométriose : l’enquête du point de vue des hommes qui choque

L’endométriose est une maladie encore peu connue. Lorsqu’une étude souhaite explorer « l'impact de l'endométriose sur le bien-être sexuel des hommes », cela a dû mal à passer…

L’endométriose touche une femme sur dix en âge de procréer. Cette maladie chronique est liée à la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine hors de l’utérus. Cette pathologie « répandue » est pourtant méconnue du grand public et du corps médical. La preuve, il faut en moyenne cinq ans pour que le diagnostic soit posé. Peu d’études sont menées sur le sujet et les financements sont ridicules, au vu du nombre de femmes qui souffrent de cette maladie. Récemment, Jane Keany, une étudiante en master à l’université de Sydney, a décidé de se pencher sur « l’impact de l’endométriose sur le bien-être sexuel des hommes ». Un angle qui a choqué Imogen Dunlevie, une étudiante australienne, également affectée par cette maladie. « Il y a tellement d’études qui devraient être menées avant d’examiner comment l’endométriose affecte la sexualité des hommes », se révolte-t-elle. En effet, la difficulté à procréer, le retard pris dans le diagnostic, les douleurs indescriptibles ressenties par ces femmes, leur vie quotidienne affectée : « La vie sexuelle des femmes est beaucoup plus touchée par l’endométriose que celle des hommes, lâche-t-elle. Et si une enquête doit bel et bien être réalisée, elle devrait porter sur la vie sexuelle de ces femmes». Pour Imogen Dunlevie, le plus choquant est qu’il faille passer par ce type d’enquête sous l’angle masculin pour attirer enfin l’attention sur l’endométriose. Comme elle le rappelle, il n’existe aucun remède, ni aucun traitement fiable. Et pire encore, la douleur ressentie par ces femmes n’est souvent pas prise au sérieux autant qu’elle le devrait. De son côté, l’auteur de l’enquête Jane Keany ne lâche rien : « Je m’attendais à ce genre de réactions. Cela reflète un peu ce qui arrive aux hommes », assure-t-elle, comme le relaie ABC. « Certains hommes ont dit avoir très peur d’exprimer leurs besoins sexuels, car leur partenaire souffre tellement qu’ils doivent mettre leurs besoins de côté. » Elle explique qu’à travers cette enquête, elle veut montrer que l’endométriose n’est pas que le problème de la femme, mais aussi du couple. Certes. Mais les principales concernées restent les femmes qui sont toujours si peu entendues…

 

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