On aime ou on n’aime pas…

Tout Le monde Est En Quête D’amour, Certains Se Considèrent Empêchés De Le Vivre Pleinement.

Si le mois de février est inscrit sous le signe de l’amour pour les incorrigibles romantiques, la saint- valentin est un doux piège commercial pour d’autres qui s’estiment moins naïfs. Et quoi que l’on pense de cette fête venue de l’Occident et aujourd’hui bien installée dans l’agenda des célébrations annuelles à travers le monde, nous en profiterons pour vous parler d’amour.

En préparant le dossier de cette édition, nous avons été confrontés à un constat frappant : les Marocains ne sont pas tous égaux devant l’amour. Selon que l’on soit homme ou femme, pauvre ou riche, urbain ou rural, jeune ou vieux… l’amour est vécu, dans la pratique, très différemment.
À l’évidence, il y a le facteur générationnel qui bouscule les lois de l’amour. Les relations de couples sont devenues plus éphémères, donc souvent moins exigeantes ; moins réfléchies, plus impulsives et de ce fait, moins engagées.
Les pratiques liées aux relations affectives, notamment la drague et la séduction, passent pour les plus jeunes par des applications mobiles et des réseaux sociaux… Mais au Maroc (et dans plusieurs sociétés principalement arabes et musulmanes) ces méthodes sont aussi un moyen de contourner une partie des restrictions sociales et légales, du moins au départ d’une relation.

Autre changement majeur constaté dans les relations de couple, que ce soit chez la GenZ ou son aînée, c’est la dissociation de plus en plus fréquente entre les relations amoureuses et le mariage. Être dans une relation n’est pas forcément une étape vers l’engagement, et passer par plusieurs histoires de cœurs avant de s’installer est de plus en plus commun.

Les Marocaines et les Marocains font aujourd’hui de nouveaux choix mais ne sont pas libres de les pratiquer. De plus, les moyens de contourner les restrictions ne sont pas accessibles à tous. Vivre en concubinage dans un quartier huppé passera inaperçu là où il ne pourra être possible dans un quartier populaire ; Voyager à deux au Maroc pour un couple non marié est coûteux au grand bonheur des complexes hôteliers, alors même que l’engagement “juridique” à travers le mariage est considéré par de nombreux couples comme hors de portée. En somme, l’amour a un prix, sonnant et trébuchant.

Tout le monde est en quête d’amour, certains le cherchent auprès des saints, et ceux qui le trouvent sans l’aide de Lalla Aïcha El Bahria, se considèrent opprimés et empêchés de le vivre pleinement.
Aujourd’hui la loi marocaine en la matière est estimée par une large partie de la société comme une menace quotidienne à leur liberté d’être ensemble.
Il est urgent que cette grande question soit traitée de manière sérieuse et pragmatique. Il faut que la jeunesse soit écoutée et accompagnée dans ses nouveaux choix du “être ensemble”, il faut que la femme cesse de payer le prix double pour tout écart légal ou moral là où l’homme s’en sort avec de bien moindres dégâts.

Sans se lancer dans un débat d’idées ou des comparaisons inappropriées avec les pratiques classiques liées à la vie en couple, il faut admettre, en tout réalisme, que les relations amoureuses et sexuelles ont complètement changé, l’accompagnement juridique et sociétale reste, lui, au beau fixe. Ou plutôt au “mauvais fixe” car dans la loi ou ailleurs, qui n’avance pas recule.

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