Zineb Mekouar prend en ce moment le temps de recharger ses batteries, après avoir vécu pendant des mois au rythme d’En Marche ! Car en avril 2016, cette jeune Casablancaise a rejoint la team Macron. Un pari osé et au final gagnant. « Le mot « bienveillance » revenait souvent dans la bouche d’Emmanuel Macron à la télé ou à la radio, explique-t-elle. Il parlait également de réconcilier les mémoires que ce soit en dépassant le clivage gauche-droite, mais aussi, en définissant la diversité culturelle de la France comme une richesse, une chance pour l’innovation et la créativité. Ça m’a tout de suite interpellée et intéressée. Je suis allée sur son site Internet pour en savoir davantage sur son programme, et puis, j’ai envoyé un mail à son mouvement ». La réponse ne s’est pas faite attendre. Le bureau l’appelle. Une rencontre est organisée quelques jours plus tard. « Leurs valeurs étaient en adéquation avec les miennes », assure-t-elle. La jeune femme décide d’intégrer pour la première fois un mouvement, alors qu’elle avait, jusque-là, une image plutôt négative de la politique avec tous « ses coups bas ».
De Sciences Po Paris à coordinatrice de la Grande marche
C’est en 2009 que Zineb débarque en France après son baccalauréat. Elle intègre Sciences Po Paris avant de faire un premier Master en Affaires publiques. Durant son cursus, elle enchaîne les stages dans différents instituts publics comme au ministère de l’Intérieur ou à l’ambassade de France à New York. Puis elle enchaîne sur un second Master, cette fois-ci, en Finance et Economie à HEC. Lorsqu’elle obtient son diplôme en avril 2016, elle a déjà trouvé un CDI en conseil et stratégie dans le cabinet KPMG. Son contrat ne démarrant qu’en septembre, elle décide de se consacrer à 100 % au mouvement. « Je ne pensais faire que 3 à 4 heures par semaine quand j’ai intégré le mouvement en avril. À cette époque-là, nous n’étions que 8 dans notre premier QG, rue des Plantes, se souvient-elle. Je suis au final venue tous les jours » Sa première mission : coordonner la Grande marche, une immense campagne de porte-à-porte à Paris et en Ile-de-France. Une étape essentielle puisqu’elle permettra de poser un diagnostic sur le ressenti des Français concernant l’état de la France, avant de faire des propositions pour mieux avancer. « J’en garde vraiment un souvenir très touchant, affirme-t-elle. Au départ, je trouvais cela presque « intrusif » d’aller voir des inconnus pour leur parler de notre programme. Mais, quand on m’a expliqué que la démarche d’En Marche ! n’était pas de parler du programme, mais simplement d’être en position d’écoute, j’ai changé d’avis et j’ai trouvé cela plutôt sain. » Et d’ajouter : « C’était aussi, à chaque fois, très instructif parce que la plupart des personnes voulaient vraiment discuter. Et contrairement aux idées reçues, l’optimisme prévalait ! ».
En Marche vers la victoire
A partir de septembre 2016, Zineb démarre au cabinet KPMG et doit donc se désengager partiellement de la campagne. Mais, l’appel d’En Marche ! est trop fort. En décembre, elle démissionne et s’investit complètement dans le mouvement. Elle y est embauchée en tout début d’année. « Comme dit Emmanuel Macron, il faut savoir parfois prendre des risques », glisse-t-elle. Aucun regret. Zineb apprend énormément, intellectuellement et humainement, aux côtés d’Axelle Tessandier, l’une des neuf délégués nationaux de Macron, mais aussi de Benjamin Griveaux, porte-parole d’En Marche ! Grâce à ces deux personnalités, elle n’hésite pas à prendre le micro devant des milliers de personnes, leur parlant de son histoire et de ses rencontres politiques. Elle participe aussi à l’élaboration du programme égalité entre les femmes et les hommes, et côtoie également le couple Macron. « Ils sont très humains avec un grand sens du respect, indique-t-elle. Emmanuel Macron se rappelait des visages et avait toujours une anecdote sur ce qu’on avait fait ou dit de particulier la première fois qu’on l’avait rencontré. Il a une très bonne mémoire. » Depuis que Macron a pris ses quartiers à l’Elysée, le quotidien de Zineb a bien changé. En effet, l’hystérie de la campagne est tombée, mais le chapitre politique semble tout juste s’ouvrir pour cette jeune Marocaine. « J’aimerais continuer l’aventure En Marche !, parce que je me reconnais dans les valeurs et le dynamisme des membres du mouvement, met-elle en avant. Et après ? « Je ne sais pas pour l’instant. Je m’épanouis dans les idées que porte le mouvement, je m’y reconnais pleinement et je suis convaincue qu’un renouveau profond de la France et de l’Europe est possible, et ce, de manière optimiste et humaniste. »