Santé au Maroc : les 8 chiffres qui inquiètent

Pour fixer sa stratégie de coopération 2017-2021 avec le Maroc, l’OMS a décortiqué la situation sanitaire du royaume. La voici en 8 chiffres mis en évidence dans son rapport.

Persistance de la tuberculose, personnel de santé en nombre insuffisant ou encore génériques encore peu courants, l’OMS fait un tour d’horizon sur l’état de santé du Maroc, dans sa stratégie de coopération 2017-2021 présentée jeudi 30 mars. Dessus, 8 aspects retiennent l’attention :

1) 7 groupes de maladies continuent d’être un problème de santé publique. Lesquelles ? La tuberculose malgré les progrès réalisés, les hépatites, les leishmanioses, les méningites, les toxi-infections alimentaires collectives, certaines zoonoses et le VIH. D’après l’OMS qui se base sur le peu d’informations données, la prévalence du sida « demeure relative faible » (0,1 % en 2015) et reste « concentrée principalement dans certains groupes très exposés au risque de contamination et dans certaines zones géographiques ».

2) 40% des principales causes de décès sont dues au cancer et aux maladies métaboliques, dont le diabète et les maladies cardio-vasculaires. Ces maladies connaissent un phénomène d’accroissement. Parmi elles, les plus fréquentes sont les maladies cardio-vasculaires, le diabète, les cancers et les affections respiratoires chroniques.

3) 148 pour 100.000 naissances: c’est le taux de mortalité maternelle en zone rurale, deux fois plus élevée qu’en zone urbaine (73 pour 100.000 naissances). Concernant la mortalité infantile, elle est également plus importante en milieu rural (33,5 pour 1.000) qu’en milieu urbain (23,6 pour 1.000).

4) 20 % de la population se trouvent encore à plus de 10 km d’une structure sanitaire malgré les 2.600 établissements de soins de santé primaires, 144 hôpitaux publics (22.000 lits) et 373 cliniques privées (10.300 lits).

5) 5% : c’est le taux d’hospitalisation dans les hôpitaux publics. L’OMS emploie même le terme de « sous-utilisation ». L’explication possible? « La pénurie en ressources humaines à tous les niveaux du système ainsi que la faible qualité des prestations offertes. »

6) 6,2 pour 10.000 habitants : c’est la densité de médecins publics et privés regroupés et 9,7 pour 10.000 habitants pour les infirmiers. Les professionnels et le personnel de santé sont en sous-effectif, « malgré les efforts fournis » pour endiguer ce point.

7) 53,6% des dépenses de santé continue d’être prise en charge par les ménages en 2010. Même si les dépenses globales de santé ont fortement augmenté, passant de 19 milliards de DH en 2001 à 47,8 en 2010, ce n’est pas assez pour l’OMS.

8) Les médicaments sont 50% à 60% plus chers que dans les pays voisins, et ce, même avec la politique pharmaceutique nationale menée (baisse des prix de plus de 2.000 médicaments). L’OMS souligne également qu’ « en dépit d’une industrie pharmaceutique très bien implantée, le secteur pharmaceutique connaît de nombreuses insuffisances en termes de réglementation, de gestion et de promotion de produits génériques de bonne qualité. La pénétration des produits génériques ne dépasse guère 30%. »

 

 

 

 

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