Petite révolution dans l’hémicycle lors des questions orales en début de semaine. Le chef du gouvernement n’a pas hésité à prendre fait et cause pour les députées qui s’étaient plaintes de ce qu’elles ont catalogué de “mafia de l’exploitation des femmes”, exercées à tous les échelons de l’Etat, en annonçant la nécessité de modifier plusieurs articles de la Moudawana. Certains articles, a-t-il déclaré, avaient été “conçus sur une interprétation biaisée des principes religieux afférents à la femme.” Le Chef du gouvernement est allé encore plus loin en demandant aux députés présents de proposer et de voter les articles viciés par l’adoption des principes religieux mal interprétés. Pour M. El Othmani, les textes religieux consacrent « l’égalité entre l’homme et la femme sans discrimination ». Puisant son approche d’un référentiel strictement religieux et qu’il avait, par ailleurs, explicité dans son ouvrage « la question femme et la psychologie du despotisme », le chef du gouvernement insiste sur les principes d’égalité, d’indépendance et de participation de la femme dans la société.
Le chef du gouvernement a également demandé aux deux Chambres du parlement d’accélérer l’adoption des textes qui leur sont soumis, surtout celui du projet de loi relatif à la lutte contre les violences faites aux femmes, projet qui tarde à voir le jour depuis plus d’un an et demi.