Même si elles voient trop souvent leurs contributions « gommées » de l’histoire, les femmes, a rappelé le Président de l’Assemblée générale, M. Abdulla Shahid, ont contribué à façonner le multilatéralisme. Après lui, la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Amina Mohammed, a témoigné de l’engagement de l’ONU pour la parité des sexes, dans le monde entier et au sein même de l’Organisation.
Présentant la résolution, dont 187 États membres se sont portés coauteurs, la déléguée des Maldives a évoqué une « tribune » qui permet de sensibiliser davantage et de réfléchir aux avancées réalisées en la matière et aux mesures à prendre à différents niveaux pour les femmes diplomates. L’Union européenne y a vu un appel « à faire mieux et à montrer l’exemple », non sans noter qu’en 76 ans d’existence, « l’ONU n’a jamais eu de femme Secrétaire générale ».
La déléguée de Grenade qui s’exprimait au nom du groupe des délégations qui ont permis de faire du 24 juin la Journée internationale des femmes dans la diplomatie, a salué, pour sa part, l’adoption de cette résolution qui a bénéficié d’un soutien « historique » des États membres. Un tel soutien, proche de l’unanimité, prouve, selon elle, notre volonté à tous d’arriver à l’égalité entre les sexes à tous les niveaux. « Nous sommes à la croisée des chemins dans le domaine du multilatéralisme. » De fait, a-t-elle elle aussi reconnu, entre 1992 et 2019 les femmes ne représentaient que 13% des négociateurs, 6% des médiateurs et 6% des signataires dans les principaux processus de paix au niveau international. Et sept sur 10 processus de paix ont exclu les femmes ! Elle a, dès lors, jugé fondamentale la présence transversale de la problématique homme-femme dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030.
(avec agences)