À mon grand désespoir, mon mari et moi faisons très peu d’activités ensemble. Il n’est jamais partant… J’ai l’impression qu’il cherche à me fuir…
Pour communiquer dans une situation difficile, il faut absolument rester dans les faits afin de voir, dès le départ, si vous avez déjà la même lecture. Puis, parlez de ce que vous ressentez sans attaquer l’autre. Évitez ainsi les phrases du type “tu m’abandonnes”, et préférez “je me sens abandonnée”. Gardez en mémoire que le “tu” est accusateur. Toutefois, vous pouvez l’utiliser sous la forme “il me semble que tu…”. Dans tous les cas, il est important de renouer le contact, mais je vous avoue que si vous vous trouvez déjà dans cette situation, le couple est en danger. Il est impératif d’agir en consultant un spécialiste car si le fossé se creuse davantage, cela risque d’impacter également la sexualité, et si le dernier lien d’attache diminue, vous vous dirigez tout droit vers une impasse…
Je suis mariée et j’aimerais parfois sortir seule. J’ai abordé le sujet avec mon conjoint, mais horreur, il s’est littéralement énervé. Monsieur est jaloux et moi malheureuse à cause de cette situation…
Si votre conjoint est jaloux, c’est déjà problématique parce que la jalousie peut devenir très vite pathologique. En clair, ce ne sera pas simple. Néanmoins, la négociation est possible. Il vous faudra le rassurer. Par exemple, dites-lui que vous rentrerez vers telle heure, que vous sortez entre copines ou que s’il vous appelle, vous répondrez avec plaisir. Vous savez, il est vital d’avoir un petit coin pour soi. Dans le cas contraire, le couple deviendra étouffant et perdra en intensité et en amour…. Une relation de domination est aux antipodes d’une relation amoureuse. Il faut dire que la culture patriarcale n’aide pas aussi. Au Maroc, les parents surveillent leur fille. Les garçons qui voient ça, les imitent et répètent ce schéma avec leur femme et plus tard avec leurs filles…
Depuis plusieurs mois, ma vie a changé. Je suis tombée enceinte et j’ai dit adieu aux sorties, à l’inverse de mon conjoint. Bref, j’ai l’impression d’être jalouse de sa vie et je ne sais plus quoi faire pour relativiser…
Il n’y a pas à relativiser. Une grossesse est un moment clef dans la vie d’une femme. Ce n’est pas facile. Toutes les frustrations importantes ressenties durant cette période vont rester gravées dans sa mémoire. Elle va garder des sortes de petits “noyaux dépressifs” qui vont s’additionner en elle aux côtés d’autres puisque l’après-accouchement est aussi un moment délicat qui engendre des pressions. La femme risque une nouvelle fois de se sentir perdue. En d’autres termes, il est clair qu’une femme enceinte a besoin de soutien de la part de son mari qui doit savoir à certains moments se montrer romantique. Pour cela, il doit se questionner et se demander comment accompagner au mieux sa femme enceinte ou participer à sa grossesse ? Ce n’est pas pour rien qu’il existe, malheureusement ce n’est pas encore très généralisé ici, des cours de préparation à l’accouchement destiné à la future mère mais aussi au futur père.
Mon mari a un “agenda de ministre”. Après le travail, il part jouer aux cartes, faire du foot et soutenir son équipe favorite au stade. De quelle manière puis-je lui faire enfin comprendre que ses sorties m’irritent ?
La meilleure méthode, c’est de préparer une liste présentant les faits, de les lui énoncer et de lui confier votre ressenti. Laissez-lui ensuite quelques secondes voire plusieurs longues minutes de réflexion. Puis, demandez-lui ce qu’il compte faire, le but étant d’arriver à une discussion qui se transforme en négociation afin de poser un plan d’actions équilibré. Par exemple, vous pouvez lui expliquer que s’il sort, vous allez faire de même avec vos copines. Cela va à coup sûr l’interpeller. Vous pouvez aussi lui démontrer que, dans sa liste d’activités, il y en a que vous pouvez faire ensemble. Il faut également qu’il réalise que dans un couple, il n’y a pas d’un côté un gagnant et de l’autre un perdant. Posez-lui alors la question : qu’est-ce qu’il vous propose en retour pour être heureuse dans la vie s’il n’arrête pas de sortir ?
Célibataire, mon mari était toujours occupé, jonglant entre ses amis et moi. À quelques jours de notre union, mes copines me disent de ne surtout pas le laisser prendre de “mauvaises habitudes” avant que ce ne soit trop tard. Bonne ou mauvaise idée ?
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise idée mais il faut avoir un échange avec votre futur mari au sujet de votre projet de vie à court, moyen et long terme. Avez-vous la même opinion concernant ces trois visions du temps ? Si ce n’est pas le cas, discutez-en de façon bienveillante pour voir ce qui vous convient ou vous dérange afin de bien définir le cadre de votre relation. Demandez-vous par exemple ce que vous aimeriez faire et ce que vous pouvez réaliser à deux ? Cette démarche est importante à effectuer avant même de songer au mariage !
L’argent… Un mot qui crée maintes disputes entre mon mari et moi. Notre sujet de discorde : le compte bancaire. Mon époux veut qu’on ouvre un compte commun alors que moi, je suis plutôt pour le compte particulier… Gros dilemme !
Avant de vous répondre, je vais vous faire un petit topo. Aujourd’hui, il me semble qu’un tas d’hommes expliquent à leur femme qu’ils vont partager les dépenses. Le hic, c’est qu’en général, monsieur gagne le double que madame. Résultat : l’époux a la possibilité de mettre de l’argent de côté qu’il va ensuite placer. À mon avis, l’idéal serait d’ouvrir un compte commun utilisé pour les frais familiaux mais alimenté à 50 % des salaires respectifs (si la femme n’en a pas, il faudrait que le mari puisse lui verser un équivalent de salaire). Il faut également qu’il y ait, bien sûr, de la transparence dans les dépenses de ce compte consultable par les deux conjoints.
L’argent… Un mot qui crée maintes disputes entre mon mari et moi. Notre sujet de discorde : le compte bancaire. Mon époux veut qu’on ouvre un compte commun alors que moi, je suis plutôt pour le compte particulier… Gros dilemme !
Avant de vous répondre, je vais vous faire un petit topo. Aujourd’hui, il me semble qu’un tas d’hommes expliquent à leur femme qu’ils vont partager les dépenses. Le hic, c’est qu’en général, monsieur gagne le double que madame. Résultat : l’époux a la possibilité de mettre de l’argent de côté qu’il va ensuite placer. À mon avis, l’idéal serait d’ouvrir un compte commun utilisé pour les frais familiaux mais alimenté à 50 % des salaires respectifs (si la femme n’en a pas, il faudrait que le mari puisse lui verser un équivalent de salaire). Il faut également qu’il y ait, bien sûr, de la transparence dans les dépenses de ce compte consultable par les deux conjoints.
Pour vivre heureux, faut-il vivre séparés ?
Aujourd’hui, beaucoup de femmes divorcées rechignent à vivre de nouveau avec leur nouveau compagnon même si elles en sont amoureuses. Mais ce n’est pas si simple s’il y a de la jalousie, la peur de l’abandon ou simplement la crainte du regard extérieur. Si vivre 24h/24 avec son conjoint peut paraître étouffant alors l’idéal serait que ce nouveau type de couple devienne “une nouvelle entité développement, de confiance et d’alliance” avec la planification annuelle, mensuelle et hebdomadaire de plusieurs plans de sorties ensemble. Vivre à deux mais séparés, nécessite de savoir planifier et de se tenir aux engagements, et certainement d’avoir un bon caractère et une aptitude à se faire confiance à soi-même pour commencer.
Être en couple signifie-t-il la fin des libertés ?
On a inventé l’enterrement de vie de garçon et de fille pour illustrer l’idée d’un deuil à faire. Il s’agirait donc de tirer un trait sur sa vie d’antan et ses libertés. Mais restons positifs : demandez-vous plutôt qu’allez-vous gagner en échange de ce consentement ? Ou comment transformer le couple en un lieu de développement à deux, compensant la perte apparente de certaines libertés ? Car, en réalité, les formes de liberté sont diverses et un couple peut explorer bien des territoires. Certes, vous renoncez à certaines libertés mais vous en gagnez d’autres, encore plus intéressantes ! N’empêche, vous devez concevoir pour chacun des espaces de liberté équilibrés entre vous.