Le mariage, entre mythe et réalité

Trouver l’âme sœur, son alter ego serait-il une mission impossible en 2022 ?

Conditionnées depuis l’enfance pour materner dans le cadre d’un mariage heureux, les Marocaines, en phase avec leur temps, ont grandi, étudié, trouvé le job de leurs rêves (ou du moins un job) et sont prêtes pour se passer la bague au doigt dans le but d’accomplir leur destinée. Seul hic, le contrat ne peut aboutir sans l’engagement de l’autre partie, à savoir l’homme. Celui-là rechigne à franchir le pas pour moults raisons : instabilité professionnelle, moyens financiers insuffisants, angoisses existentielles, etc.

Il faut dire que les profondes mutations de la société ont ébranlé les schémas classiques et traditionnels dans le choix du conjoint. Les femmes, plus instruites, ayant un bon poste et des revenus conséquents, font prévaloir des exigences matérielles, sexuelles et affectives plus élevées. “Les hommes ont du mal à se faire à cette nouvelle configuration qui veut qu’une femme puisse s’autogérer et progresser dans la vie. Pire, l’homme dominant, conforté dans ses positions par une société patriarcale, se retrouve aujourd’hui face à une partenaire scolarisée, indépendante, qui revendique clairement ses droits et une équité entre les genres”, rappelle le sociologue Mostapha Abou Malek. Cette situation cause une certaine frayeur chez ces messieurs, les incitant parfois à prendre leurs jambes à leur cou.

Les perceptions du mariage et de la vie de couple ne convergent pas vers le même idéal, causant ainsi une cassure parfois irrémédiable. Autrement dit, pour un même concept, l’homme et la femme ont chacun un idéal sur lequel ils focalisent, ce qui les plonge de désillusion en désillusion. Dans cette représentation, l’homme souhaite une femme aimante et admirative de ses décisions, à la fois forte et fragile. La femme s’identifie pour sa part à Cendrillon, et recherche la protection du père. Ce modèle, qui a prévalu pendant des siècles dans la construction de la famille, a été bousculé par les changements que connaît la société marocaine, et surtout par le statut de la femme qui refuse toute autorité ou soumission. Résultat ? Une baisse flagrante des mariages au cours de la dernière décennie. Les statistiques du HCP font ainsi état d’une baisse des actes de mariage qui sont passés de 313.356 en 2010 à 194.480 en 2020 ! Une suite logique à une dichotomie en déphasage avec les attentes des hommes et des femmes.

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