Le harcèlement scolaire, un mal qui ronge nos écoles

Moqueries, insultes, intimidation, harcèlement, humiliation, coups, ... est le lot quotidien de bon nombre d’enfants dans l’enceinte de l’école.La violence scolaire est un phénomène inquiétant qui prend de l’ampleur mais qui reste assez méconnu.

La violence à l’école peut se présenter sous différentes formes. Celle des enseignants envers les élèves, celle des élèves à l’encontre des enseignants – comme c’est le cas ces dernières années au Maroc -. Et enfin, la violence qui sévit entre les élèves intramuros et/ou extramuros (dans l’environnement de l’école et les réseaux sociaux). 

La violence scolaire est un phénomène universel. De nombreux enfants, dans diverses contrées font l’objet de maltraitance verbale et/ou physique. Au Maroc, on retrouve pratiquement les mêmes chiffres qu’à l’international. Avec une prévalence de près de 32%, le harcèlement scolaire toucherait un élève sur 3 et serait plus important dans les rangs des garçons. Par ailleurs, “aucun milieu scolaire n’est épargné”, rappelle Meriem Laraki, présidente de Sourire 2 Reda. Les écoles des missions étrangères, les établissements de l’enseignement public ou privé, toutes catégories confondues… sont concernés par cette question épineuse.

 Le harcèlement scolaire peut conduire au suicide

La violence en milieu scolaire est l’une des situations qui peut déclencher une tentative de suicide ou un suicide”, explique Meryem Laraki. ”C’est un sujet très subtil et très délicat. On peut dire que la violence est déniée. Les adultes se sentent démunis et les établissements scolaires semblent dépassés par le phénomène.” Et de poursuivre ”toutefois, on constate une volonté d’implication dans certaines écoles.” Alors que les souffrances de la violence scolaire peuvent démarrer à un âge précoce, 4 ou 5 ans, elles s’accentuent avec l’adolescence. “C’est un âge où les enfants ont du mal à communiquer. Pour lutter contre la violence à l’école, le moyen le plus efficace est de les auto-impliquer : victime, harceleur ou témoin. D’où l’intérêt de la sensibilisation”, estime la présidente de Sourire 2 Reda.

L’idée est de donner aux enfants les outils nécessaires, grâce la sensibilisation, en vue de leur permettre d’en parler. Mais qu’ils soient victimes ou auteurs de violence, les enfants estiment que “c’est normal”. Et c’est justement cela qui est grave, estime Mme Laraki. En effet, les enfants sont trop cruels entre eux. L’usage des écrans à outrance, les jeux électroniques et les réseaux sociaux, ont également tendance à aggraver la situation. Inconscients du tort qu’ils peuvent causer à leurs pairs, les élèves peuvent pousser le harcèlement trop loin. Les conséquences peuvent, hélas, être irréversibles. Abandon scolaire, repli sur soi, dépression, suicide, …sont autant de maux auxquels les harceleurs n’y pensent pas au moment où ils se moquent, humilient ou tapent un camarade.

Le cas de Reda, qui s’est suicidé, alors qu’il avait à peine 13 ans est loin d’être unique. D’autres enfants ont malheureusement dû passer à l’acte, sans que personne ne s’aperçoive de leur malaise.

Il est vrai qu’il est parfois difficile de détecter le malaise de ses enfants. Cela se passe souvent au début du collège, période coïncidant généralement avec le début de l’adolescence”, explique Julien Durant, psychologue-clinicien-psychothérapeute. De ce fait, les parents, ont souvent tendance à mettre tout sur le compte des changements liés à cette étape. D’où encore une fois, l’importance d’être extrêmement vigilant, d’être à l’écoute, d’alerter quand cela est nécessaire.

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