Dans ce cadre, le CNDH a organisé une conférence-débat autour du thème : « La violence facilitée par la technologie contre les femmes et les filles, une pandémie numérique silencieuse ».
Cet événement d’envergure vise à lever le voile sur les usages technologiques portant atteinte aux droits des femmes et des filles, ainsi qu’à renforcer les moyens de prévention.
L’initiative entend également promouvoir une culture d’utilisation sûre et sécurisée des technologies et des espaces numériques, tout en développant des outils incitant les femmes et les filles à dénoncer les violences subies en ligne.
À cette occasion, la présidente du CNDH, Amina Bouayach, a affirmé que la violence véhiculée via les plateformes numériques constitue l’une des violations des droits humains les plus graves, en raison de la révolution technologique, de la rapidité de diffusion des contenus et de leur caractère transfrontalier.
Elle a ajouté que la transformation numérique est devenue un espace où s’opèrent de nouvelles formes d’exclusion et de discrimination, la violence prenant des formes multiples : harcèlement en ligne, chantage, cyberharcèlement ou encore diffusion d’images et de données personnelles sans consentement.
Pour sa part, le Haut-commissaire au Plan, Chakib Benmoussa, a souligné que le phénomène des violences faites aux femmes a enregistré une baisse entre 2009 et 2019, notamment en milieu urbain. Il a néanmoins insisté sur la nécessité d’une vision claire tenant compte des facteurs influençant cette évolution.
De son côté, la représentante d’ONU Femmes au Maroc, Myriem Ouchen Noussairi, a rappelé que la lutte contre la violence numérique à l’égard des femmes et des filles nécessite une approche globale alliant sensibilisation, protection et mise à jour du cadre juridique.
Placée sous le slogan « Ne nous taisons pas face à la violence », la campagne du CNDH se poursuivra jusqu’au 10 décembre. Elle reposera notamment sur un espace interactif dédié à la sensibilisation aux risques numériques.