La Caftan Week célèbre cette année un quart de siècle de passion pour l’art du caftan. Un rendez-vous qui, depuis sa création, accompagne les mutations d’un patrimoine vestimentaire profondément enraciné dans l’histoire du pays. Et pour incarner cette richesse, c’est vers le Sud que les projecteurs se tournent : Dakhla, Laâyoune, Guelmim… Des villes marocaines dont les traditions textiles inspirent de plus en plus de créateurs contemporains.
Au cœur du Palais Bahia, l’exposition « Artisanat du Sahara », qui se tient du 8 au 11 mai met en lumière les métiers d’art sahariens : broderies, tissages, parures traditionnelles et interprétations modernes du caftan. Un parcours qui rappelle combien l’artisanat marocain est un langage vivant, capable de se renouveler sans perdre son âme.
Au-delà de sa dimension artistique, l’édition 2025 s’inscrit dans une dynamique de reconnaissance patrimoniale. Moha Er-rich, directeur de la Préservation du patrimoine au ministère du Tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, a rappelé que le label “Caftan marocain” a été officiellement déposé en janvier dernier auprès de l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC). Une première étape vers une reconnaissance élargie, qui devrait se poursuivre dans les mois à venir par un dépôt auprès de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), pour garantir à cette pièce emblématique une protection internationale à la hauteur de son héritage.
Cette année encore, Caftan week signe une programmation à la hauteur de sa vision : généreuse, immersive, ancrée. Jusqu’à dimanche, la Caftan Week 2025 promet d’autres découvertes, d’autres instants suspendus. Et rappelle, au fil des étoffes, que l’élégance marocaine n’a jamais cessé de se réinventer.