Les livres de cœur de Karima Echcherki

Professeur à la Faculté des Sciences et Techniques de Mohammedia et autrice du recueil de nouvelles “Les Inconsolées”, Karima Echcherki se livre à travers ses lectures.

Quel est votre livre de chevet  ?

J’aime bien finir la journée sur une note d’humour. Aussi, j’opte toujours pour des BD. En ce moment, je dévore “L’homme qui aimait les femmes” de  Reiser, un livre sur le féminisme dont le personnage principal est Jeanine. Elle est l’incarnation de la femme capable de juger, ricaner et de se mettre en colère face à un personnage masculin souvent ridicule et mesquin. 

 

Enfant, quel conte vous a bercé  ?

Pour mes 5 ans, mes parents m’avaient offert un tourne-disque avec la collection des contes de Perrault en 45 tours. J’avais hâte d’apprendre à lire pour dévorer les histoires par moi-même. 

 

Quel essai auriez-vous aimé écrire  ?

“Une brève histoire du temps” de Stephen Hawkins. Du Big bang aux trous noirs, c’est un ouvrage de vulgarisation scientifique de la cosmologie. En tant que scientifique, je suis consciente de l’importance de la vulgarisation des sciences, mais aussi de la difficulté, car il s’agit de rendre des concepts complexes accessibles au grand public.

 

À quel personnage vous sentez-vous le plus proche  ?

J’ai un côté Don Quichotte. Les gens sourient à l’évocation de ce personnage qui se bat contre des moulins à vent, mais je pense que nous avons besoin d’idéalistes pour changer le monde. Comme dit Victor Hugo, “c’est par le réel qu’on vit, mais c’est par l’idéal qu’on existe…”.

 

Quel ouvrage a éveillé votre conscience féministe  ?

Il suffit d’être une femme vivant au Maroc pour être féministe. Mon engagement pour le féminisme vient essentiellement des inégalités que j’ai moi-même subies. Cela étant dit, j’adhère totalement à la vision égalitaire des sexes d’Elisabeth Badinter basée non pas sur la différenciation des sexes, mais sur leur ressemblance.

 

Quel roman vous a délivré  ?

Tous les romans que j’ai lus m’ont délivrée d’une manière ou d’une autre. Personnellement, j’aime les conteurs qui m’embarquent et me tiennent en haleine jusqu’à la fin, à l’instar de “Le Dieu Manchot” de José Saramagodans, un récit ininterrompu sans ponctuation. Une fable baroque qui revient sur les grands évènements historiques portugais du XVIIIème siècle. 

 

Quelle publication vous a poussé à écrire  ?

Sans conteste “Le passé simple” de Driss Chraïbi. Publié en 1954, l’auteur dénonce pour la première fois et en langue française la violence du patriarcat au Maroc. La fratrie et la mère sont soumises à la tyrannie d’un père qui l’exerce sans vergogne. C’est un livre dont on ne peut sortir indemne. 

Quel est votre livre ressource  ?

“À l’écoute du vivant” de Christian de Duve sur l’origine de la vie, son histoire et son évolution. Une épopée racontée par un prix Nobel de biologie. 

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