Carrière: L’incassable plafond de verre

Les disparités salariales persistent toujours en dépit des dispositions du Code du travail qui interdisent toute différentiation de salaire basée sur le sexe. Une situation qui persiste. Éclairage.

Un constat universel. Les femmes occupent généralement des postes faiblement rémunérés et peu valorisés socialement. Elles perçoivent un salaire inférieur aux hommes tout en occupant les mêmes fonctions. Cette réalité est pointée du doigt par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) qui évoque l’existence de fortes inégalités salariales dans un rapport de 2022. Selon cet organisme, la quasi-totalité des branches économiques présente un écart salarial significatif de l’ordre de 30% en défaveur des femmes, sachant que cet écart est beaucoup plus important dans le secteur de l’industrie où l’indice de partie affiche 2,4. Le nouveau rapport du World Inequality Lab (Laboratoire sur les inégalités mondiales) arrive aux mêmes conclusions. D’après son dernier rapport, l’écart de revenus entre les femmes et les hommes s’est un peu réduit mais reste très important. En 1990, la part des revenus du travail perçue par les femmes avoisinait 30 % alors qu’elle se situe aujourd’hui à moins de 35 %. Une réalité que rien ne justifie !

Le syndrome de l’imposteur

Malgré les dispositions du Code du travail qui prônent une égalité salariale indépendamment du genre, il n’en demeure pas moins qu’en matière de différences d’accès à l’emploi, les femmes et les hommes ne sont toujours pas mis sur le même pied d’égalité. Et les écarts salariaux apparaissent clairement comme le noyau dur des inégalités de genre sur le marché du travail. Ils constituent en quelque sorte l’indicateur final et synthétique des inégalités de genre qui structurent le marché du travail. “La femme est moins exigeante, moins gourmande aussi. Elle estime toujours qu’elle n’est pas assez à niveau alors que le garçon, lui, surestime ses capacités”, souligne Alexandra Montant, directrice générale adjointe du portail dédié à l’emploi ReKrute.com. Pour cette experte du marché du travail, les femmes souffrent du syndrome de l’imposteur. Elles négocient moins leurs salaires et estiment généralement qu’elles n’ont pas la légitimité de demander une quelconque augmentation de salaire sans valeur ajoutée. Et ce n’est pas tout. Concilier travail et vie de famille est justement l’autre facteur prépondérant pour expliquer ces inégalités. Les femmes sont toujours plus nombreuses à interrompre leur activité ou à réduire leur temps de travail pour s’occuper de leurs enfants. Néanmoins, ce n’est pas la double charge qui gêne l’évolution de carrière des femmes, mais plutôt le monde du travail professionnel, la société ainsi que la législation qui la pénalisent. Plusieurs mesures peuvent contribuer à réduire les disparités femmes-hommes, notamment la promulgation de lois assurant aux femmes l’égalité des droits en tant que parent au même titre que le père. “La femme se pénalise elle-même sous le poids des contraintes. En optant pour des postes avec des horaires de travail moindres pour s’occuper des enfants, elle a systématiquement moins de propositions de postes importants et moins d’augmentation”, assure Alexandra Montant. Somme toute, il y a un réel toilettage à faire au niveau règlementaire. La constitution de 2011 a par exemple prévu un comité de parité et de lutte contre la discrimination qui n’a toujours pas vu le jour. Il y a, en outre, énormément de changements à faire en urgence dans le code de la famille tels que le droit de garde, la protection sociale des enfants, les indemnités versées uniquement au père, etc. afin de garantir un accès équitable entre les hommes et les femmes aux postes de responsabilité. Car après tout, toutes les études l’ont démontré : plus le taux d’activité des femmes sera élevé, mieux l’économie du pays se portera !

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