Les dernières statistiques de l’UNESCO, issues de 100 pays, montrent que seuls 53 % des programmes d’enseignement nationaux dans le monde font référence au changement climatique et que, lorsque le sujet est mentionné, il se voit presque toujours relégué au second plan. Au vu de ce constat, l’UNESCO a décidé d’organiser avec le Royaume-Uni et l’Italie, co-présidents de la COP26, l’événement « Ensemble pour demain : éducation et changement climatique », première réunion conjointe de ministres de l’Environnement et de l’Éducation. Elle se tiendra le 5 novembre à Glasgow, lors de la COP26. Car « la crise climatique n’est plus la crainte d’un avenir lointain, mais une réalité mondiale, comme l’a souligné Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO. Il n’y a pas de solution sans éducation. Chaque élève doit comprendre le changement climatique et être en mesure de contribuer à la solution, et chaque enseignant doit recevoir les connaissances nécessaires pour l’enseigner. Les États doivent se mobiliser en ce sens »
Autres enseignements de cette étude : moins de 40 % des professeurs interrogés se sentent capables de transmettre des connaissances sur l’urgence climatique. Seul un tiers d’entre eux estime pouvoir expliquer les effets du changement climatique sur sa région ou sa ville. Et quand on leur demande quels sont les défis de l’enseignement du changement climatique, 30 % des 58 000 enseignants interrogés déclarent qu’ils n’ont pas connaissance des outils pédagogiques adéquats. Plus d’un quart des sondés estiment par ailleurs que certaines approches en matière d’éducation climatique ne sont pas adaptées à l’enseignement en ligne. Cette situation est d’autant plus préoccupante que 737 millions d’élèves dans 66 pays sont encore touchés par des fermetures d’écoles totales ou partielles.
L’événement « Ensemble pour demain : éducation et changement climatique » s’inscrit dans le prolongement de la session éducative Youth4Climate (Les jeunes pour le climat) coorganisée par l’UNESCO et le ministère italien de l’Éducation, au cours de laquelle de jeunes militants pour le climat ont discuté, avec six ministres de l’éducation, de leurs revendications en faveur d’une éducation climatique de qualité.