Une Marocaine fuit l’État islamique et témoigne

Du Maroc en Syrie. Du rêve au cauchemar. Islam Maytat se voyait étudier le stylisme à Londres. Mais en 2014, son mari et elle atterrissent en Syrie, dans la partie détenue par Daech…

Trois ans d’horreur. Islam Maytat est une jeune Marocaine qui, en 2004, se marie à un Britannique d’origine afghane qu’elle a rencontré deux mois auparavant sur le net, comme elle l’explique à l’AFP. Avant ce mariage, cette jeune femme avait des rêves plein la tête : elle voulait étudier le stylisme à Londres. Mais elle s’envole en fin de compte pour Dubaï rejoindre son mari, malgré l’opposition de son père qui le soupçonne d’être un taliban. Là-bas, Islam déchante très vite : son époux refuse qu’elle se maquille et qu’elle porte « des vêtements aux couleurs flamboyantes ». Islam assure qu’elle ne se doutait pas de ce qu’il allait se passer. Deux semaines après la proclamation de l’Etat islamique, son mari l’informe qu’ils vont se rendre ensemble à Londres… pour se retrouver à Istanbul, puis Gaziantep, à la frontière entre la Turquie et la Syrie. C’est là qu’elle comprend : son mari va combattre aux côtés de Daech. Direction Minbej où elle se retrouve dans une « maison pour épouses de djihadistes », décrit-elle à l’AFP. Quelques mois plus tard, son époux est tué, et elle enceinte. Islam épousera un autre combattant. Avec ce deuxième mari originaire d’Afghanistan, ils partent s’installer à Raqqa. Elle divorcera deux mois après. « Je n’arrivais pas à m’entendre avec lui« , confie-t-elle à l’AFP. Elle se remarie. Encore. Le troisième est un djihadiste indien avec qui elle aura une fille. Ce sera « le meilleur des trois maris, il s’est bien occupé de moi », précise-t-elle. A la mort de ce dernier, elle décide de fuir « en compagnie de la femme yazidie d’un djihadiste ». Depuis, elle vit avec ses deux jeunes enfants dans le nord-est de la Syrie, dans la zone gérée par les forces kurdes. Aujourd’hui, elle a les yeux rivés sur le Maroc. Elle souhaite rentrer au pays, mais crait pour son avenir ainsi que pour celui de ses enfants. Elle redoute déjà la question que lui poseront forcément un jour ses petits : qui est mon père ?

 

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