Bien qu’interdite en Égypte depuis 2008 et passible de 3 mois à 2 ans de prison, l’excision (ablation totale ou partielle des organes génitaux féminins externes) reste une coutume très ancrée et très pratiquée dans la culture égyptienne. Elle a couté la vie à Mayar, 17 ans, le 29 mai dernier. Suite à la mort tragique de la jeune fille, une enquête a immédiatement été ouverte et l’établissement a été fermé le lendemain des faits. Quant au gynécologue qui a effectué l’opération, il a été entendu par les autorités. Ce qui choque encore davantage, c’est que les deux parents travaillent tous deux dans le domaine médical. En effet, la mère de la victime est infirmière et son père chirurgien. Par conséquent, ils connaissaient les risques encourus par leur fille lors de la procédure. D’après une étude menée en 2000 par le bureau gouvernemental de la démographie sur des femmes de 15 à 49 ans, la mutilation génitale concernerait 96,6% des Égyptiennes, musulmanes comme chrétiennes.