A l’origine, ces événements sont le fruit d’initiatives d’hommes et de femmes amoureux de beauté et de poésie. Aujourd’hui, avec le succès qu’on leur reconnaît, ils font partie de notre réalité et de nos acquis. Accompagnés par une véritable volonté politique, ils semblent, pour notre plus grand bonheur, échapper aux alternances politiques et font souffler un vent de liberté, de créativité et de partage avec l’autre.
Hasard du calendrier : le Ramadan sera estival. Si ce mois est pour beaucoup celui du recueillement, il pourrait aussi être celui où l’on s’interroge sur la question de la liberté de conscience et celle de la pratique religieuse. A quand une volonté de l’Etat d’épouser la pluralité des consciences, des spiritualités et des manières de pratiquer – ou pas – sa religion ? A quand une impulsion qui permettrait à chacun de vivre de manière apaisée ses croyances, sans l’obliger à être conforme à la masse ? Car en définitive, si la démocratie se juge à la capacité d’un Etat à faire respecter la volonté de la majorité, elle se mesure aussi à son désir de préserver les minorités, de manière à ce que chacun puisse vivre et exprimer librement ses différences dans le respect de l’autre.
C’est le sens de l’histoire, du progrès et de la modernité. Et le Maroc, n’en déplaise à beaucoup de conservateurs, ne peut que s’inscrire dans ce mouvement