Safaa Erruas vue par son homme

22 ans que ces deux artistes sont ensemble et qu’ils déclinent leurs talents dans une harmonie pleine de sens. Complémentaires dans le choix des couleurs, des formes explorées ou encore du message transmis, Safaa Erruas et Hassan Echair étaient faits pour se rencontrer. 

lle est aussi mystérieuse et secrète qu’il est communicatif et extraverti. Dans ce duo de plasticiens, chacun interprête son rôle avec brio. Lui oscille entre expositions et enseignement à l’École des Beaux-Arts de Tétouan, elle s’est fait une place de choix dans le milieu de l’art contemporain. Selectionnée en septembre dernier avec une trentaine d’artistes au Mena Art Prize de la Sovereign Foundation, elle rencontre un beau succès à l’étranger depuis quelques années. Ses nouveaux travaux feront partie intégrante d’une exposition collective lancée par le Centre Atlantique d’Art Moderne des Iles Canaries en janvier prochain. On a hâte !

Qu’avez-vous pensé d’elle la première fois ?

J’ai trouvé très spécial son mélange de sensibilité, de fragilité et de force.  Elle a toujours eu une personnalité atypique et intense. C’est aussi quelqu’un qui aime se dépasser et ça se voit dès les premières minutes.

À quel moment avez-vous su que c’était la femme de votre vie ?

Même elle n’est pas au courant parce qu’on n’en a jamais parlé. C’était à Tétouan, je l’ai croisée alors que je descendais du bus et qu’elle y montait. Il s’est produit quelque chose et je me suis dit que j’allais l’épouser.   

Vous êtes tous les deux artistes. Il y a un peu de concurrence parfois ?

Non jamais. Nous avons le même intérêt et voulons les mêmes choses mais évoluons dans nos sphères respectives. D’ailleurs, lorsque l’on se retrouve, on échange plutôt sur le quotidien et l’actualité.

Quelles sont ses principales qualités ?

Elle a une grande capacité de concentration et un self-control exemplaire. Il y a aussi son aptitude à faire abstraction de tout pour arriver à l’essentiel.

Vous êtes comme ça aussi ?

Moi, je suis plutôt un inconditionnel du café, du cinéma et des pantoufles. C’est ce qui nous rend complémentaires je crois…

Et côté boulot ?

Nos travaux sont opposés. Mes œuvres sont noires, sombres, oppressantes. Safaa a choisi d’expérimenter la blancheur et la pureté.

Qu’est-ce que vous changeriez chez votre femme si vous en aviez l’occasion ?

Je la prends et la prendrai toujours comme elle est.  Si la moindre facette de sa personnalité venait à changer, cela chamboulerait tout un équilibre.

Vos endroits de prédilection ?

Le bord de la mer avec les enfants, parfois la campagne. Nous sommes très proches de la nature.

Le livre de votre couple ?

Nous en échangeons plein. Elle travaille le soir et moi la journée, donc on peut lire le même livre dans des tranches horaires différentes. L’apparition de Didier van Cauwelaert et Les leçons d’amour d’Elif Shafak sont en très bonne place dans notre top 10.

Qui est le plus dépensier de vous deux ?

Moi assurément. Je ne calcule pas. Quand j’ai envie de quelque chose, je l’achète et quand je n’ai plus d’argent, ça me motive à travailler davantage. Elle est beaucoup plus raisonnable que moi.

Son dernier achat malin ?

De la vaisselle pour la maison.

Un sujet sur lequel vous divergez totalement ?

Notre vision de ce monde. J’ai l’impression que l’humanité se perd et qu’il devient très difficile de lui faire confiance. Safae est plus optimiste en revanche.

Elle est coquette ?

À sa manière. Elle se maquille très peu mais adore les produits naturels pour sa peau et ses cheveux.

Sa devise ?

“Le silence est d’or”.  C’est une femme très pudique, qui s’exprime peu, contrairement au grand bavard que je suis.

Votre message pour elle ?

Je reste un homme très beldi, un Marocain à l’ancienne. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir dire sans être gêné ? Que je suis très fier d’elle en tant que femme, en tant qu’artiste, en tant que mère de mes enfants, en tant qu’être, que j’apprends de sa patience et de sa passion, qu’elle est ma meilleure amie et que je l’aime plus que moi-même.

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