La radio : du transistor au Web…
On se souvient tous de son papa qui écoutait religieusement les news ou les résultats des matchs de foot sur son transistor, avec friture sur les ondes. Et bien trente ans plus tard, contre toute attente, malgré le boom du reste (chaînes de télévision polyvalentes et multiplication des réseaux sociaux), on n’a pas renoncé à se “radiophoniser” régulièrement. Si “the voice” dépourvue d’images continue de s’inscrire dans notre ère branchée numérique, la raison en est simple : c’est encore le média qui permet d’atteindre l’audience la plus large, au niveau mondial ! Paradoxalement, tourner le bouton de son poste est un plaisir qu’on s’offre généralement seul, sans le partager avec les autres. Intimiste, relaxante et non invasive, l’écoute de la radio permet de faire fi du stress des embouteillages dans sa voiture, ou de s’adonner à d’autres activités ( jogging, cuisine…), tout en tendant une oreille attentive. Indétrônable dans le paysage audiovisuel depuis des lustres, le mass média a même opéré sa mue en douceur, pour s’implanter tranquillement sur le Web et cibler la meute de jeunes qui ne jurent que par la Toile. Résultat : les Marocains, dans leur ensemble, y consacrent en moyenne deux heures trente par jour, et 30 % d’entre eux utilisent l’interface de leur téléphone mobile pour se mettre à l’écoute… Via ce grand canal populaire, on a donc le loisir de se brancher sur toutes sortes de musiques. Oui, mais pas seulement… Au-delà de l’aspect ludique ou informatif, la radio a fait rentrer, aussi, ses auditeurs dans une nouvelle ère : celle de l’interaction, et partant de là, de la citoyenneté et de la démocratie participative. Le consommateur passif d’ondes hertziennes en devient actif et intervient, en donnant son avis, sur l’actualité brûlante ou des questions pratiques. Avec ce concurrent sérieux qui pèse aussi sur le débat civique, social et politique, Facebook n’a qu’à bien se tenir !