Peintre, sculpteur et poète, Mustapha Ghazlani dévoile ses dernières créations à la FOL. Une vingtaine de tableaux et de sculptures autour du thème de prédilection de l’artiste : Ma terre en vertical sont exposés du 15 au 20 janvier. « Cette exposition couronne en quelque sorte l’ensemble de mon travail, qui atteint une forme de maturité », nous confie Mustapha Ghazlani.
La série de tableaux révèle ce que l’Homme apporte à la terre et inversement, mais toujours dans un monde de contraintes où les frontières affectent les cultures et limitent grandement les rapports Homme-Terre. Un monde où l’artiste cherche tout de même à conserver une partie de ce bout de Terre, bien illustrée dans sa série « Une miette de la patrie suffira ».
Fier de ses racines africaines, le plasticien nous propose également une série de sculptures consacrée à la femme africaine dans tous ses états : depuis la reine, la fiancée en passant par la femme enceinte jusqu’à la femme en colère qui décide de tout plaquer pour partir avec son petit. Une métaphore pour signifier le rapport de l’Homme à la femme dans une société qui la juge en permanence. « La femme n’est pas trop gâtée par notre culture, on la juge tout le temps, et donc, notre rapport avec la femme n’est jamais innocent ! », s’indigne Ghazlani.
Abstrait dans la majeure partie de ses ouvrages, l’artiste développe naturellement une thématique liée au patrimoine traditionnel et à la mémoire de son milieu d’origine : la campagne. Il ne cesse d’y puiser matière, signes, couleurs et autres ingrédients picturaux au programme d’un mode de vie enraciné.
À noter que l’artiste peintre vient d’être nommé président de l’Association nationale des arts plastiques, succédant ainsi au défunt Abdellatif Zine.
Mustapha Ghazlani va également exposer à Miami (USA) en mars 2018.