Après l’Islande qui a imposé l’égalité de salaire entre les hommes et les femmes, c’est au tour de l’Allemagne de faire un pas en avant sur cette question, avec l’application de la « loi pour favoriser la transparence en matière de rémunération ». Un nouveau arsenal juridique qui va permettre à tout salarié employé dans une société de plus de 200 employés d’être en droit de demander à sa direction le niveau de salaire d’au moins six collègues du sexe opposé ayant une fonction comparable. Une loi instaurée qui a pour but de combler les différences de salaires persistantes entre les hommes et les femmes en Allemagne. Dans ce pays, cet écart atteint les 21%. Car « si une femme sait qu’elle est relativement plus mal payée qu’un homme, elle peut faire valoir en justice son droit à un salaire égal pour un travail égal », comme le met en avant la ministre de la Famille et des Femmes sociale-démocrate (SPD) par intérim, Katarina Barley. Le salaire des autres est encore un tabou et une boîte noire en Allemagne ». Pour les entreprises de plus de 500 salariés, elles devront, quant à elles, publier régulièrement un rapport qui montre l’évolution des écarts de salaire au sein de leur société ainsi que les mesures prises pour y remédier.
A Londres, c’est la BBC qui est sous les projecteurs
A plusieurs milliers de kilomètres de là, c’est en Grande-Bretagne que le sujet des inégalités de salaire est revenu sur le devant de la scène avec la démission de Carrie Gracie, l’ex-rédactrice en chef du bureau de la BBC en Chine, après avoir découvert en juillet dernier qu’elle était sous-payée par rapport à ses confrères…. En effet, les deux rédacteurs en chef à la tête de bureaux internationaux gagnaient « au moins 50% de plus que leurs deux homologues féminins », comme l’a expliqué la journaliste dans une lettre ouverte diffusée sur le net annonçant sa démission. « Les hommes sont mieux payés à poste égal ou équivalent. C’est de la discrimination salariale et c’est illégal ». En effet, Carrie Gracie accuse le si célèbre média britannique d’ « enfreindre la loi sur l’égalité » en ne pratiquant pas cette parité salariale. Ni une, ni deux, elle a donc demandé que son revenu soit le même que ces collègues hommes. En vain. Elle a alors décidé de démissionner et a reçu une vague de soutien à travers le hashtag #IStandwithCarrie face à une telle injustice…