Installés de manière isolée ou en groupe sur la paroi utérine, avec une taille allant du petit pois au pamplemousse, les fibromes utérins ne recèlent pas de facteur de dangerosité, ne se transformant qu’exceptionnellement en cancers. De prévalence plus importante chez les africaines par rapport aux caucasiennes, les causes de ces tumeurs restent mal connues. Leur existence est probablement le résultat d’un ensemble de facteurs favorisants : hérédité, hormones (taux élevé d’oestrogènes stimulant la croissance du fibrome), obésité, âge précoce des premières règles, infertilité, absence d’enfant, etc. Il faut savoir que les fibromes sont généralement hormono-dépendants et diminuent, voire disparaissent, à la ménopause. Sur le plan clinique, les fibromes sont le plus souvent asymptomatiques et donc généralement découverts fortuitement, à la faveur d’un toucher vaginal ou d’une échographie pelvienne. Néanmoins, dans 30 % des cas, ils sont susceptibles d’entraîner une batterie de désagréments : saignements menstruels abondants et de longue durée, voire hémorragiques avec caillots, douleurs, pesanteurs ou gonflements dans le bas ventre, gênes et envies fréquentes d’uriner, douleurs au fond du vagin lors d’un rapport sexuel ou constipation si le fibrome comprime le gros intestin ou le rectum. Ces symptômes varient selon la taille, le type, le nombre et la localisation des fibromes. Chez une femme en âge de procréer, des problèmes d’infertilité ou de fausses couches à répétition peuvent aussi se greffer sur cette pathologie. D’où la nécessité du dépistage avec des consultations régulières chez le gynécologue traitant, à partir de 40 ans. â–