Pourquoi avoir choisi de mettre en avant les femmes sahraouies lors de cette édition ?
Le thème Afrik’Elles de la 8ème édition du festival mettra en avant la femme africaine en général et en particulier celle du Sahara en invitant des femmes venues du reste du Maroc et d’ailleurs. Tout ceci afin de partager leur savoir-faire, leurs créations artisanales et leurs expériences personnelles.
Concrètement, comment cela va se traduire dans le programme ?
Par la présence de nombreuses femmes artistes comme la chanteuse marocaine Oum qui est la marraine du festival, Les Filles de Illighadad (Niger), Lalla Badi (Algérie) ou encore Samira Dinan (Maroc/Pays-Bas). Nous avons également prévue une soirée spécialement dédiée aux femmes, des conférences centrées autour de la vie des femmes et leur rôle dans la société nomado-saharienne, des ateliers mettant à l’honneur leur savoir-faire ainsi que leurs créations artisanales dans la région de M’Hamid el Ghizlane notamment à travers le projet de « Carpet of life » qui réunit, à lui seul, plus de 60 femmes issues de quatre villages dans l’oasis de M’Hamid.
Quelle est la particularité du chant féminin sahraoui ?
C’est une poésie qui est, peut-on dire, une archive historique qui relate à la fois la vie des nomades dans le désert et le quotidien des femmes.
Quelle est la place des femmes sahraouies dans la société ?
Elles sont responsables du foyer. Elles gèrent la maison, l’éducation des enfants, vont chercher l’eau à la source, et s’occupent également du bétail et de l’artisanat. Elles ont aussi leur mot dans le choix des futures épouses de leurs fils.
Et quelles sont leurs difficultés ?
Elles restent souvent seules et sédentaires puisque, depuis quelques années, les hommes émigrent vers les villes à cause du changement climatique qui favorise l’avancée du désert et pénalise par conséquent l’agriculture et l’élevage dans la région.