Un atelier de sensibilisation pour les chauffeurs de la société de transport urbain « Stareo » a été mis sur pied par le ministère de la Famille, de la Solidarité, de l’Égalité et du Développement social, dans le cadre de la 15ème campagne nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes, organisée du 24 novembre au 20 décembre, et qui porte, cette année, le slogan « Tous contre la violence, dénoncez-la ». La violence à l’égard des femmes s’exerce plus dans les lieux publics mixtes notamment les bus urbains, comme l’a fait remarquer Ali El Oualili, le responsable de formation de cette société, avant d’assurer que son entreprise considère ses employés comme les premiers responsables de la sécurité des passagers, d’où la nécessité de renforcer leur sensibilisation. A la sortie de l’atelier, des recommandations ont ainsi été émises pour impliquer les chauffeurs dans la prise de décisions afin d’agir contre ce fléau. Le ministère en a également profité pour certifier que dans le projet de loi n° 13-103 relatif à la lutte contre la violence à l’égard des femmes, les auteurs de harcèlement et de violence à l’égard des femmes dans les lieux publics seront sanctionnés. Pour l’heure, selon la seule étude menée sur le harcèlement sexuel dans les transports en commun dévoilée fin novembre 2017 par l’Association Tahadi pour l’Environnement, 71% des femmes interrogées ont confié ressentir un certain malaise lorsqu’elles montent à bord d’un bus ou autres transports urbains. Pire encore, les ¾ des femmes interrogées expliquent qu’elles sont victimes de harcèlement, souvent accompagnés de paroles offensives, d’injures, de dénigrements voire de violences physiques…