Le tribunal symbolique des femmes à Tanger dénonce « la féminisation de la pauvreté »

Le tribunal symbolique des femmes, qui signe sa 17ème édition, a pointé du doigt, ce 17 mars, « la féminisation de la pauvreté ». Lors de cet événement organisé à Tanger par l'Union de l'action féminine (UAF), des témoignages de femmes se sont succédés, interpellant le public sur leur situation socio-économique.

« La femme marocaine détient aujourd’hui des droits, mais elle n’a pas encore bénéficié de tous ses droits économiques, dans la mesure où elle fait face à des contraintes plus que les hommes en matière d’accès au marché de l’emploi », a martelé Hakima Cherkani, la secrétaire générale de la section de l’Union de l’action féminine (UAF) à Tanger. Cet organisme a mis sur pied, pour la 17ème fois consécutive, le tribunal symbolique des femmes. Son rôle ? Briser le silence et sensibiliser. En bref, une tribune qui vise à « faire sortir les souffrances cachées des femmes à travers une audience qui met en lumière la situation de la femme, via des témoignages dévoilant la réalité des souffrances des femmes pour gagner leur vie », comme a indiqué Hakima Cherkani, ajoutant qu’ « en tant que citoyennes marocaines et militantes, nous veillons, à travers les audiences symboliques, à préserver les droits des femmes ». A la tribune également, la secrétaire générale de la section de l’UAF à Tétouan, Halima Larbi, qui a insisté sur l’effet double de la pauvreté dont sont victimes les femmes : à l’exception de Tanger, la majorité des villes de la région manquent d’usines et d’entreprises pour absorber le chômage des femmes, ce qui conduit plusieurs d’entre elles à s’adonner à la contrebande de marchandises, un métier dans lequel elles manquent de droits et de « dignité ». Halima Larbi est même allée plus loin dans son discours lorsqu’elle dépeint la situation des femmes puisqu’elle assure que les statistiques ne reflètent pas la réalité de la pauvreté généralisée parmi les femmes en milieux rural et semi rural, soulignant qu’au moment où « la société préfère la scolarisation des garçons sur celle des filles, les femmes sont privées de leurs droits économiques et de leurs chances d’avoir une vie meilleure ». Tout au long de ce tribunal symbolique, une dizaine de femmes habitant un peu partout au Maroc se sont succédées pour prendre la parole et raconter leur histoire : de la violation de leurs droits socio-économiques, notamment les licenciements arbitraire, au harcèlement en passant par les problèmes d’héritage. Des témoignages poignants lors de cette audience qui s’est achevée par la présentation de verdicts symboliques.

 

(Avec la MAP)

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