Souffrir de parodontite c’est-à-dire d’inflammation chronique des gencives ne serait pas sans conséquence pour les femmes ménopausées. En effet, elles ont davantage de risques de développer un cancer du poumon, du sein, de la vésicule biliaire et de mélanome (une tumeur agressive de la peau), mais surtout un cancer de l’œsophage, comme l’a constaté une étude américaine publiée le 1er août dans la revue médicale Cancer, Epidemiology, Biomarkers and Prevention. La recherche en question a été menée entre 1999 et 2013 et a concerné plus de 65 000 femmes âgé entre 54 à 86 ans.
D’après l’une des hypothèses qui ressort de ce rapport, des bactéries se trouvant dans la plaque dentaire ou la salive pourraient se retrouver dans la circulation sanguine, expliquant le développement de cancer donc celui de l’œsophage qui, en plus, se trouve à proximité de la cavité buccale, comme le détaille l’un des auteurs de l’étude, le Dr Wactawski-Wende. Un suivi dentaire est donc essentiel car la parodontite qui détruit petit à petit les gencives ainsi que l’os, est lente : son évolution se fait sur plusieurs décennies.