Le nombre de femmes dans la haute fonction publique reste encore faible. Néanmoins, les actions se multiplient pour tenter de changer la donne. Car, comme l’a souligné Agnès Arcier, la co-présidente du réseau régional mixité et gouvernance autour de la Méditerranée, le Maroc prône une démarche égalitaire volontaire à travers en adoptant des dispositions institutionnelles au sein de la fonction publique. Une déclaration faite à la MAP en marge de la 7ème réunion régionale du réseau mixité et gouvernance autour de la Méditerranée sur « les discriminations indirectes dans la fonction publique » tenue à Rabat qui a été marqué par la présence de spécialistes de l’égalité ainsi que de femmes ayant atteint des postes de décision au niveau du secteur public de la région euro-méditerranéenne. L’objectif de ce rassemblement ? Aider les réseaux nationaux notamment celui marocain à développer la sensibilité des hommes politiques et des membres du gouvernement afin de faire avancer la cause des femmes dans le domaine publique, a-t-elle expliqué. En clair, un partage des bonnes pratiques. A la fin de ces deux jours, plusieurs propositions de mesures renforçant la position de la femme et favorisant son accès à des postes de responsabilité, vont être proposés. Car malgré les nombreuses réformes de l’administration publique, la femme marocaine trouve des difficultés à atteindre des postes de décision, comme l’a déploré Nadia Bernoussi, la présidente du réseau marocain mixité et gouvernance qui a rappelé le principe d’égalité entre hommes et femmes institué par la Constitution dans l’article 19, qui garantit la parité homme-femme et la non-discrimination à l’égard des femmes dans tous les domaines. Depuis la lancement de cette initiative en 2014, le réseau mixité et gouvernance autour de la Méditerranée se bat pour une prise de conscience entre mixité et bonne gouvernance ainsi que son rôle comme levier de performance et d’attractivité.