“J’ai vocation moi aussi à quitter Charlie Hebdo et tourner cette page parce que ceux avec qui on aimait travailler sont soit morts soit partis », a déclaré la Marocaine Zineb El Rhazoui à la radio. Endeuillée par l’attaque terroriste de janvier 2015, la rédaction de Charlie Hebdo ne s’était pas relevée du choc. Comme l’explique la journaliste, qui se trouvait en vacances à Casablanca, sa ville natale, au moment de l’attentat, « le journal n’est plus le même. La ligne éditoriale n’est plus la même. Je ne retrouve plus les dessins drôles de Charb, les discussions enflammées. Charlie est aujourd’hui intégralement sous surveillance policière. Ce n’est plus la même chose. » En effet, les départs se sont multipliés depuis le drame et des conflits n’ont cessé de diviser les membres de l’équipe. Zineb El Rhazoui a indiqué qu’elle continuerait à faire son métier de journaliste dans la presse écrite ou « probablement’ à la télévision.
Rappelons que le jeune femme a co-fondé au Maroc le Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (MALI), qui défend la liberté de conscience, de culte, d’orientation sexuelle et plus généralement l’instauration d’un État laïc au Maroc.