Hasard du calendrier, l’adoption de la loi contre les violences faites aux femmes a coïncidé avec le 14 février, la fête des amoureux. Cette symbolique ne cache pas moins que la nouvelle loi avait suscité la colère des associations féminines qui sont montées à plusieurs reprises au créneau, reprochant aux projets de loi son insuffisance et le caractère obsolète de certains de ses articles. Cette loi manque cruellement d’une approche genre globale et marque même un certain recul par rapport aux différentes formes de violences à l’égard des femmes, dont notamment le viol conjugal qui n’est pas mentionné, fustige le Collectif Printemps de la dignité.
Selon le ministère de la Famille, la nouvelle loi devra incriminer « certains actes considérés comme des formes de harcèlement, d’agression, d’exploitation sexuelle ou de mauvais traitement ».
Ainsi, le texte de loi « permettra au Maroc de disposer d’un texte juridique de référence et cohérent susceptible de garantir une meilleure protection des femmes contre toutes formes de violence », ainsi que des « mécanismes pour prendre en charge les femmes victimes » de violences.
À noter que selon le Haut-Commissariat au plan (HCP), ce sont 40,6 % des femmes en milieu urbain âgées de 18 à 64 ans ont déclaré avoir été « victimes au moins une fois d’un acte de violence ».
https://www.facebook.com/hakkaoui/videos/2105656839663281/