Jill Biden la deuxième dame d’Amérique

C’est à l’occasion de la journée de l’entrepreneuriat féminin, qui s’est déroulée en marge du sommet global pour l’entrepreneuriat à Marrakech, que la deuxième dame des États-Unis, Jill Biden, épouse du vice-président américain, nous a accordé un instant privilégié.

FDM : Vous êtes la deuxième dame des États-Unis d’Amérique, mais aussi une femme active, qui travaille avec ferveur pour sa communauté, une mère et une grand-mère. Comment réussissez-vous à combiner tous ces rôles ?

Jill Biden : Comme beaucoup de femmes, j’ai la chance d’avoir une vie à multiples facettes. Je suis professeur depuis plus de 30 ans, et comme je le dis toujours, enseigner n’est pas ce que je fais, mais plutôt ce que je suis. En tant que deuxième dame, j’ai l’opportunité de mettre en lumière l’importance de cette profession, d’attirer l’attention du public sur l’excellence de l’enseignement et les valeurs que les professeurs inculquent aux générations futures.

Quand Joe, mon mari, a été élu vice-président des États-Unis, la question de continuer à enseigner ne s’est jamais posée. Ainsi, quatre jours après qu’il ait prêté serment, je suis retournée en classe et j’ai continué à donner des cours à temps plein dans une université près de Washington D.C. En fait, le jour de notre départ pour le Maroc, j’ai passé toute la matinée et l’après-midi en salle de classe. J’ai même apporté les devoirs de mes étudiants pour les corriger pendant le vol !


Il paraît que derrière chaque grand homme, il y a une femme. Qu’en pensez-vous ?

Un support mutuel est vital dans toute relation. Joe a toujours eu des femmes fortes dans sa vie, de sa mère à sa sœur, en passant par notre fille, Ashley, et nos petites-filles. Il prend toujours en considération leurs valeurs et leurs conseils.

L’une des plus grandes joies dans la vie est d’avoir un conjoint qui vous épaule et fait en sorte que vous restiez toujours fidèle à vous-même. Tout comme Joe m’a soutenue dans l’enseignement, je suis restée à ses côtés afin qu’il puisse réaliser le travail de sa vie au service de la nation.

Au-delà de vos fonctions officielles, vous avez consacré votre vie aux sciences de l’éducation, en enseignant et en y dédiant votre thèse de doctorat. Qu’est-ce qui vous passionne dans ce secteur d’activité et de recherche ?

En tant que professeur de longue date, je ne me contente pas seulement d’enseigner, mais j’essaie aussi de donner confiance à mes étudiants en leurs propres capacités. Je considère que cela les portera bien au-delà de ma salle de classe, quoiqu’ils entreprennent. J’aime ces moments passés avec eux, lorsque que je m’aperçois de la différence que je peux apporter dans leur vie.

Plusieurs d’entre eux, qui tentent de maintenir un équilibre entre les exigences de la parentalité et un emploi à plein temps, font tout de même de leurs études une priorité. Chaque jour, je suis inspirée par le dévouement et l’engagement de mes élèves ainsi que des étudiants que j’ai eu l’occasion de rencontrer en Amérique et partout dans le monde, parce qu’ils créent un avenir meilleur, pour eux-mêmes et leur famille.

Vous êtes aussi une militante impliquée dans le monde associatif. Quelle est la cause qui vous tient le plus à cœur ?

En tant que mère d’un fils militaire, dont je suis fière, et grand-mère d’enfants qui ont des relations familiales avec des membres de l’armée, le fait de soutenir nos soldats, les anciens combattants et leurs familles est particulièrement important pour moi. Quand mon fils Beau a été déployé en Irak, nous avons mesuré à quel point le soutien des membres d’une communauté est important dans ces circonstances, pour la famille d’un militaire.

En 2011, la première dame Michelle Obama et moi-même avons été à l’origine d’une initiative baptisée “Joining forces”, laquelle a pour but de faire connaître aux membres des forces armées, aux anciens combattants et à leurs familles les ressources disponibles pour eux, et de rallier notre pays à cette cause pour faire encore plus. Ils ont gagné notre respect et notre admiration et nous voulions leur montrer à quel point nous apprécions leurs services, non seulement avec des mots, mais aussi avec des mesures réelles et concrètes à travers l’emploi, l’éducation et la santé.

Dès le début de cette initiative, Michelle et moi savions que le peuple américain répondrait massivement à cet appel. En fait, nous avons été véritablement submergés par le soutien apporté à nos militaires, nos anciens combattants et leurs familles.

À travers vos voyages dans le monde, et notamment en Afrique, y a-t-il des exemples de bonnes pratiques en matière d’éducation que vous souhaiteriez partager ?

En tant que professeur, j’aime aller à la rencontre des enseignants et des étudiants à travers le monde. J’ai visité le centre INDH de Marrakech, créé sur initiative royale, et j’ai fait la rencontre de femmes incroyables qui travaillent pour améliorer leurs conditions de vie en perfectionnant leur éducation. Les Marocaines n’attendent après personne pour leur garantir les possibilités qu’elles recherchent. Elles vont de l’avant toutes seules.

Le 19 novembre, nous célébrons la Journée de la femme  entrepreneuse partout dans le monde et dans le contexte du Sommet Global de l’Entrepreneuriat, qui se déroule pour la première fois au Maroc. Que pensez-vous de ce choix ?

Je trouve cela formidable que nous consacrions autant d’attention à l’entrepreneuriat des femmes dans le cadre du Sommet Global de l’Entrepreneuriat, et ce, pour la première fois. Il est logique pour le Maroc d’accueillir ce sommet parce que ce pays est membre fondateur d’ “Equal Futures Partnership” (partenariat qui consiste à assurer la participation des femmes à la vie publique), une initiative de la Maison Blanche qui offre une plate-forme aux pays afin de mettre en évidence les initiatives visant à renforcer la promotion des capacités économiques et politiques des femmes.

Le Maroc a fait de nombreux progrès dans la promotion des capacités de la gent féminine et en organisant la Journée de la femme au sein du Sommet Global d’Entrepreneuriat, le Royaume démontre son soutien continu pour le renforcement des capacités des femmes.

Au Maroc, l’entrepreneuriat des femmes est freiné par des pratiques sociales discriminatoires et l’accès au financement. Quels sont les obstacles à l’entrepreneuriat des femmes aux états-Unis ?

Chaque pays dans le monde pourrait faire encore plus en matière de renforcement des capacités des femmes et des jeunes filles, y compris le Maroc et mon propre pays. Les femmes  entrepreneuses à travers le monde font face aux mêmes obstacles, à peu de chose près : l’accès au capital, aux marchés, les compétences et le renforcement des capacités, le leadership, l’innovation et la technologie.

Les femmes entrepreneuses aux États-Unis sont confrontées à des problèmes similaires. Même quand il n’y a pas de contraintes juridiques, elles se heurtent encore à la discrimination, aux préjugés et au manque d’accès aux services de soutien dans leurs communautés.

Aux États-Unis, nous avons développé plusieurs programmes de soutien à l’entrepreneuriat féminin. Le Sommet Global de l’Entrepreneuriat offre à tous une excellente occasion de partager et d’apprendre des autres pays, aussi bien dans les secteurs privés que publics. Nous pouvons tous – et devons – faire plus.

Aux États-Unis, la maternité est-elle un obstacle au développement professionnel ?

J’ai appris au fil des années que si vous voulez que quelque chose soit accompli, il faut demander son avis à une femme active. Elles ont souvent l’organisation et la volonté nécessaires à la réussite. Concilier la parentalité et la carrière est un challenge, qui reste néanmoins enrichissant.

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