interview : sur les trace d’Anass Yakine

Il a 25 ans et a décidé de dire "non" au conformisme de la vie et à un destin tout tracé pour partir à la découverte du Maroc, de sa population et de lui-même. Chaque mois dans FDM, cet aventurier des temps modernes nous raconte les grands moments de ce voyage qui le mènera de Dakhla à Tanger, en passant par Oujda et Casablanca.

Une jeune femme incroyable… Je ne connaissais pas Houda, mais quelques jours après mon départ, j’ai reçu un message de sa part sur Facebook pour m’encourager et me dire qu’elle aimerait bien se joindre à moi. Honnêtement, je ne m’attendais pas du tout à ce qu’une fille, que je n’avais jamais rencontrée, me retrouve en plein Sud pour marcher avec moi. Mais c’est pourtant ce qu’elle a fait, en me rejoignant à Akhfennir et en marchant à mes côtés pendant quatre jours. Je l’admire beaucoup pour sa persévérance. Elle a cru en mon voyage au point de partager avec moi ce rêve. Même si elle a bien galéré (rires), elle compte me rejoindre à chaque fois qu’elle aura des vacances.

Avec les pêcheurs… Avec Houda, nous avons passé une nuit avec des pêcheurs qui pratiquent cette activité par passion, contrairement à ceux que j’ai rencontrés jusqu’à présent. Ils nous ont préparé un bon tajine de poisson et nous avons longuement parlé de mon voyage. Ils ont beaucoup aimé cette initiative, en particulier Mbark, l’instituteur, qui m’a avoué : “J’apprécie ce que tu fais, mais je t’envie.” Il m’a ensuite demandé le numéro de téléphone de mon père, l’a appelé devant moi pour le remercier de m’avoir donné cette éducation, d’avoir cru en mon rêve et de m’avoir soutenu dans sa réalisation.

J’ai enfin revu mes parents et ma soeur ! C’était un moment inoubliable, un concentré d’émotions. On s’est retrouvés dans la rue d’El Ouatia, une petite ville du Sud. C’était une vraie scène de film ! On se retrouve, on s’enlace, on s’embrasse, ma mère qui pleure. Tout ça, dans la rue, devant les gens qui nous observent (rires). Ils sont restés trois jours avec moi, puis sont repartis avec Houda et je suis resté seul… Pas facile du tout.

Le boucher de Ras Oumlil. Après avoir passé une nuit à Tan-Tan, j’ai fait une pause à Ras Oumlil, un petit village. Pendant que je dînais dans une gargote, un homme assis dans la salle n’a pas cessé de me dévisager pendant une dizaine de minutes, avant de prendre une chaise et de venir s’asseoir à ma table. “Tu t’appelles Anass ou bien Younes ?” “Oui, c’est bien moi, Anass”, lui aije répondu. Il s’est présenté à son tour, le boucher du village, avant de m’expliquer : “Je t’ai vu à la télévision et j’ai dit à ma famille qu’un jour je te rencontrerai, parce que j’étais sûr que tu passerais forcément par ici.” On a partagé une soirée géniale tous les deux, puis avec ses amis.

Un grand homme de 11 ans. A Guelmim, j’ai passé la nuit chez un ancien camarade de classe de ma mère. Son fils, Mohamed El Habib, âgé de 11 ans, me parle de sa ville, de ce qui la caractérise, de ses excursions linguistiques et de ce que le voyage peut apporter à une personne.

Débats dans l’oasis. Mon ami Youssef d’Agadir m’a rejoint et nous sommes partis à Tighmert, une oasis située à 11 km de Guelmim. Nous avons été accueillis par Saliha Pascale, une amie française. Là-bas, nous avons retrouvé un petit groupe de Français avec qui nous avons passé trois jours ; balades la journée, et débats animés le soir.

Les invités de Dieu. A Larbâa Mesti, j’ai fait la rencontre de deux Français qui se donnent trois ans pour faire le tour du monde à vélo et tourner un documentaire. Ils rencontrent les mêmes difficultés que moi pour filmer les Marocains, mais contrairement à moi, ils ont également beaucoup de mal à se faire héberger. Je leur ai donné un petit tuyau : se présenter aux gens comme un “dayf allah”, un invité de Dieu. Au Maroc, c’est un sésame qui ouvre toutes les portes (rires) !

Enfin une PlayStation ! Trois copains de Casablanca, ou plutôt des frères, m’ont rejoint à Sidi Ifni pendant trois jours. A ma grande surprise et pour mon plus grand plaisir aussi, ils ont ramené dans leur coffre de voiture une petite télévision de 14 pouces et… une PlayStation. On a bien rigolé !

J’ai pris des vacances ! Je suis à Lagzira depuis le 14 février où je fais une pause pour scénariser la première capsule de l’émission “J’ai croisé…”. Le premier épisode abordera la notion de temps.

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