Organisé par la Fondation Aicha en partenariat avec l’Institut français de Meknès, le Festival International de Cinéma d’Animation de Meknès célèbre cette année sa 17ème édition. Une longévité et une maturité qui font de cet événement un rendez-vous unique à l’échelle du continent africain et du monde arabe. Plébiscité par le grand public, les étudiants issus d’écoles d’art et d’audiovisuel au Maroc, les professionnels et invités de marque, le FICAM revient cette année avec une sélection variée, riche et festive de films d’animation, dénichés dans les trésors cachés du patrimoine et de la création contemporaine.
Courts Compét’ des courts métrages
La première et unique compétition internationale du court-métrage en Afrique est proposée par le FICAM. Celle-ci permet de faire découvrir au public du festival des pépites du cinéma d’animation mondial dans une large palette esthétique et technique. Plus de 200 candidatures en provenance de 24 pays ont été reçus dans le cadre de la compétition Courts Compét’ des meilleurs courts-métrages d’animation internationale. Un jury, composé de Ghita Zine, journaliste marocaine et présidente de l’Association des rencontres méditerranéennes du cinéma et des droits de l’Homme (ARMCDH), Olesya Shchukina, artiste russe en illustration et cinéma d’animation et lauréate de l’école La Poudrière en France, qui vit et travaille à Paris, et enfin, Marie-Pauline Mollaret, journaliste et critique de films qui fait notamment partie du comité de sélection des courts métrages pour la Semaine de la Critique à Cannes, a présidé la pré-sélection de cette édition.
Le choix des meilleurs courts métrages a été guidé par plusieurs critères. Ainsi, pour Ghita Zine, “l’un des critères mis en avant pour cette sélection est de choisir des films qui sortent des clichés encore accepté dans le cinéma, que ce soit au Maroc ou ailleurs. Un film mérite de l’intérêt lorsqu’il fait sortir l’image des femmes des stéréotypes encore véhiculés sur elles, socialement et parfois artistiquement acceptés… “ Pour ce membre du jury, “l’aspect artistique et créatif des films reste en toile de fond dans tous les choix faits par le jury.”
Une sélection riche et variée
Marie-Pauline Mollaret nous confie pour sa part ne pas avoir de critères précis de sélection, mais, “j’aime quand un film me surprend, m’interpelle, voire me fait réfléchir ou me remet en question. C’est cette expérience-là que j’ai envie de partager avec le spectateur : des films qui lui apportent une émotion, un enthousiasme, une interrogation, ou juste un fou-rire.” Et d’ajouter : ”La sélection finale doit, en outre être variée et offrir un large aperçu de ce que propose le court métrage d’animation contemporain, en termes de sujets et de styles comme de recherche formelle.”
Pour sa part, Olesya Shchukina estime que pour qu’un bon film d’animation rencontre son public, il doit disposer d’un atout non négligeable : “avoir la capacité de dire les choses déjà dites avec des détails que personne n’a encore utilisés. Et ces détails visuels doivent être crédibles et incroyable au même temps”. Un beau programme en perspective, et surtout des pépites à découvrir pendant le FICAM.