FF en wedding planner !

ai une petite soeur cadette, ultra gâtée, qui se marie. Cette information peut sembler d'une importance mineure, au vu de la quantité de pauvres hères qui font régulièrement le grand saut dans l'inconnu ; néanmoins, comme j'ai bien failli m'arracher le chignon, l'événement méritait qu'on s'y attarde.

Ma soeurette m’a propulsée au poste de wedding planner en chef, avec quelques sbires à mon service (principalement ma mère). Cette dernière, peut-être en hommage à son physique plantureux, a écopé de la partie “traiteur”; et votre servante ici présente… de tout le reste : orchestre, photographe, fleuriste, adoul, neggafa, cartons d’invitation, soins, coiffure, maquillage, et même achat de lingerie sexy pour la nuit de noces ! Ma to do list en main, les premiers cassetête ont commencé : la capricieuse Maha a exigé un orchestre polyglotte capable de chanter à la fois, “Dour biha ya chibani”, Joe Dassin et Leonard Cohen… On se serait crus dans “La Nouvelle Star” ! J’avais aussi obligation d’évaluer le niveau de décibels des youyous des neggafates, histoire de ménager le coeur fragile de belle-mamie, flirtant avec les 80 ans. Poliment, j’ai dû écarter certaines demandes des plus farfelues comme : rentrer côté jardin non pas dans la aâmariya, mais en amazone, sur un cheval harnaché (vous imaginez l’animal crotter, à la descente, sur un caftan en dentelle de Calais à 20.000 balles ?), ou encore accrocher des couronnes de roses au dossier des chaises (si le mariage a ses épines, les roses aussi…). La future mariée aurait également voulu inclure un montage photos souvenirs avec le promis, nu comme un ver, dans son premier bain de bébé ; et là, j’ai hurlé que ni moi ni les autres convives n’avions la moindre envie de se coltiner l’image ridicule du zizi riquiqui de son mari ! Par la suite, pendant que ma languissante soeur se prélassait dans la salle d’essayage de sa couturière, j’ai bravé les bouchons de Casablanca pour aller booker tous les corps de métier. En essayant de me plier à l’équation insoluble d’un deal aussi schizophrénique que la société marocaine : faire dans le luxe pas trop coûteux et tendre vers l’original qui sait rester un peu classique. Au final, j’étais très fière de mes cartons d’invitation avec des lettres dorées se détachant sur fond parme (de la même couleur que cette satanée lingerie introuvable qu’elle m’avait commandée !). Sauf qu’à cause de cela, j’ai manqué perdre mon poste et créer un incident diplomatique avec la belle famille ; la cérémonie se déroulant chez nous, j’avais eu l’outrecuidance de placer leur nom sur la ligne du dessous, après le nôtre… Pour éviter une débandade de mari et sécher les larmes de la jeune éplorée, j’ai dû mettre la main à la poche pour imprimer 200 autres cartons supplémentaires, dûment corrigés ! Mais les ennuis ne faisaient que commencer… A J-3, ma soeur s’est fait arracher un lambeau de plante de pied au moment du ponçage de la pédicure par une esthéticienne brutale. Et cette dernière, à coup sûr, une célibataire aigrie, l’a achevée avec de la cire chaude sur un duvet désormais épilé mais tout rouge… Pointée coupable numéro 1, j’en ai été presque réduite à proposer une greffe de ma propre peau ! Le jour J, j’ai déployé mes dernières forces dans la bataille en allant rectifier avec un bout de meringue une certaine lettre “o” sur le gâteau de mariage, qui transformait le prénom de Zaki en “Zoki”. Et j’ai tiré de la planque de leur car des dkaykiya marrakchi somnolents payés au prix fort mais qui avaient laissé passer une trentaine d’invités en omettant de faire leur petite démonstration bruyante à l’entrée. Bref, ma conclusion générale est que, même pour des hypothétiques deuxièmes noces fniounesques, je renonce à jamais au dur métier de wedding planner !

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