Quelques mois après la fin de votre “règne” en tant que Miss France 2021, comment allez-vous ?
Je vais très bien. Le planning est toujours aussi chargé, parfois même plus que mon année de Miss France (sourire). Après cette année extraordinaire, je peux désormais faire des événements et des actions que je ne pouvais pas faire avant car je n’avais pas le temps. Je peux également m’associer à des marques que j’ai choisies ou encore revenir ici au Maroc après une participation inoubliable et enrichissante l’année dernière.
Après une année riche en émotions et en expériences qui vous a notamment permis de sillonner le monde, qu’en gardez-vous ?
C’est un tremplin dans une vie. Aussi, j’en garde les opportunités et les rencontres. Cette année de Miss France m’a permis de découvrir et d’affirmer ma force de caractère, mon ambition, ma capacité à prendre la parole et à défendre des idées ainsi que ma volonté à réagir sur des sujets que je ne maîtrisais pas mais sur lesquels on m’interrogeait. C’est aussi une année riche, culturellement et gustativement, en savoir-vivre et en savoir-être. Cette année m’a permis aujourd’hui d’être à l’aise partout et en toutes circonstances.
Vous avez assisté à de nombreux défilés, quelle est la particularité du Casa Fashion Show ?
La Casa Fashion Show est cosmopolite. Ce rendez-vous magique met en avant la culture marocaine, les artistes et les créateurs marocains, la femme marocaine mais aussi le visage de la femme à travers toutes les cultures. Sur le podium, les mannequins ont chacune leur identité et leur caractère propre. Défiler au Casa Fashion Show, c’est aussi intégrer le milieu du mannequinat que je connaissais très peu. Aussi, cette année, j’ai voulu réitérer ma participation et j’ai accepté d’être l’égérie de la Casa Fashion Show, car Kenza Cheddadi a cette aptitude exceptionnelle de choisir des mannequins extraordinaires qui seront, pendant quatre jours, des membres d’une même famille. J’ai ainsi revu des jeunes filles qui m’ont aidée l’an dernier à m’inscrire dans les pas d’un mannequin. À la Casa Fashion Show, il n’y a pas de concurrence mais une véritable bienveillance.
Mais ce n’est pas la première fois que vous y participez. L’année dernière déjà, vous avez défilé à cet événement. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?
Ce qui m’a le plus marqué, c’est la diversité des créateurs venant de Paris, du Maroc, et plus largement d’Afrique. J’ai encore comme images de magnifiques tenues cosmopolites.
Pour ses 10 ans, la Casa Fashion Show nous propose un “voyage dans le temps”. Que vous inspire ce thème ?
Moi qui viens de finir mon année de Miss France, ce thème me donne envie de revenir à cette période (sourire). Pour moi, le voyage dans le temps, c’est aussi être futuriste. Les créateurs participants à la Casa Fashion Show ont été hyper inspirés par cette thématique. À mon avis, certaines créations feront le “buzz” et seront de véritable inspirations pour le futur. Sur le podium, on voit paradoxalement dans les tenues le côté futuriste des années d’avant, les années 70-80 revenant en force.
À quelle autre époque aimeriez-vous remonter ?
Les années 80 parce que le disco night me fait rêver, mais aussi, les années folles afin d’être imprégnée par l’atmosphère de l’époque.
Quelle est pour vous la tendance de ce printemps/été 2022 ?
Je ne suis pas visionnaire et encore moins styliste (sourire). Au vu de ce que je peux voir, la couleur revient en force. L’année dernière, on était plus sur des couleurs pastel, cette année, ce sont des couleurs vives. La tendance est le modelage et l’association de couleurs hyper pétillantes et gaies notamment le rose et l’orange – alors qu’avant on disait que c’était un fashion faux-pas-, le vert et le bleu.
Dans votre dressing, quel est votre must have ?
La robe près du corps cintrée, en coupe cigarette qui s’arrête en dessous des genoux. Une robe très classe avec deux-trois motifs ou une couleur très criarde, agrémentée d’accessoires comme des lunettes de soleil ou des boucles d’oreilles, bijoux que j’adore! Vous ne me verrez jamais sans !
Comment qualifierez-vous votre style aujourd’hui ?
Chic assez décontracté qui suit toujours la pointe de la mode. Il y a un an de cela, dans mon dressing, je n’avais que des couleurs très sobres comme du blanc, noir, gris, beige, alors que maintenant, j’ose le violet, l’orange et le rose. Ce sont des couleurs qui me correspondent, apportant des ondes positives ! Je suis tellement heureuse dans ce que je fais aujourd’hui !
Quels conseils pourriez-vous nous donner pour le trouver ?
Il faut suivre les tendances et les personnes qui vous inspirent. Il faut aussi regarder ce qui va à votre morphologie. J’ai beaucoup été critiquée sur ma minceur, mais ça m’a permis de porter des tenues près du corps. J’ai osé des tenues assez folles comme pailletées. J’hésitais puis je me répétais “sors de ta zone de confort !”. Il faut oser des associations un peu folles, la couleur, des bijoux qui vont nous mettre en valeur, d’autres coiffures…
Quel regard portez-vous sur la femme marocaine ?
Je la trouve très élégante et très belle avec de sublimes cheveux -j’en jalouse (rire)-. Pour moi, elle est solaire ! La femme marocaine que j’ai pu croiser est aussi une femme qui a beaucoup de caractère, qui s’assume et qui est sûre d’elle.
Lors du concours de beauté où vous avez remporté la couronne, vous affirmiez, lors de l’exercice de questions-réponses que “la femme moderne c’est une femme forte qui défend de belles valeurs et aujourd’hui en étant là présente devant vous, j’incarne cette femme moderne qui montre à quel point nous allons de l’avant”. Un an après, avez-vous la même définition de la femme moderne ?
Oui, j’en garde la même définition. Je me rappelle que pour écrire ce discours, j’avais suivi le parcours de femmes inspirantes comme Michelle Obama. À l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, le 8 mars dernier, j’ai participé à un événement rassemblant une panoplie de femmes aux parcours divers (avocate, notaire, médecin, policière, journaliste, etc.). Toutes, nous étions là pour représenter la femme moderne par nos valeurs, notre force de persuasion, notre combattivité, notre ambition, … Bien sûr pas l’extrême car les extrêmes ne sont jamais bon à prendre. La femme moderne est pour moi une femme forte qui s’assume, qui fait ce qu’elle a envie de faire, qui s’exprime, évoluant dans une modernité modérée.
Quelles “belles valeurs” défendez-vous aujourd’hui ?
L’inclusion sociale. Si on prend l’image de la Casa fashion show, c’est venir au Maroc alors que j’ai un planning surchargé mais ça me fait tellement plaisir de mélanger les cultures. Je me suis imposée parce que j’avais très envie de venir ici, d’en profiter pour aller au souk, arpenter les rues du Maroc, visiter la mosquée Hassan II et découvrir ainsi la culture. C’est tellement enrichissant ! Je défends aussi la recherche médicale à tous les niveaux notamment la maladie d’Alzheimer.
Quel est votre leitmotiv ?
Mes mots favoris sont positivité, motivation et courage !
Quels sont vos projets ?
J’ai beaucoup de projets dans le domaine caritatif et de collaborations avec des marques. J’ai aussi envie de m’investir auprès des jeunes pour leur donner confiance en eux… On sort d’une année de miss France en apprenant beaucoup de métiers sans avoir le professionnalisme spécifique de toutes ces spécialités. Aussi, d’ici un ou deux ans, je prendrai l’une de ces directions. Ce que je peux vous assurer aujourd’hui, c’est que je ne deviendrai ni chanteuse ni humoriste même si j’adore les blagues (rire).