Coiffées, maquillées et radieuses. Les huit jeunes femmes qui ont parcouru plus de 8000 kilomètres pour défiler le soir du 10 octobre à Londres ont fait preuve de courage et de résilience. Ces survivantes du vitriolage témoignent également de leur volonté d’en finir avec la stigmatisation et l’exclusion sociale. Le défilé a également pour finalité d’attirer l’attention sur ce phénomène et sur ces violences et agressions commises à l’encontre des femmes.
Le défilé joliment nommé « Parcours de combattantes », et qui est offert par la créatrice de mode bangladaise Bibi Russell à qui on doit déjà un défilé organisé à Dhaka sous le thème « la redéfinition de la beauté » en mars dernier, dénonce un geste patriarcal barbare et sexiste. « Mon engagement est un hommage aux personnes qui ont vécu des actes de violence aussi terribles… Je veux avant tout que leur dignité humaine soit restaurée », dit-elle.
Perpétrées par des hommes contre des femmes, et généralement par un amoureux éconduit, les attaques au vitriol sont répandues dans certains pays comme l’Afghanistan, l’Inde, la Colombie, le Pakistan ou encore le Bangladesh.