Plus d’une vingtaine d’associations de défense des droits des femmes ont signé un communiqué dans lequel elles se disent très préoccupées par le sort des femmes et des filles victimes de violences domestiques. Ces ONG rappellent que les victimes ne peuvent ni se défendre, ni quitter le domicile pour se réfugier ailleurs. Elles sont livrées à elles-mêmes et privées de tout recours et mesures de protection. « Cette situation est d’autant plus inquiétante que les centres d’écoute et d’orientation juridiques, mis en place dans leur quasi-majorité, par les associations, sont fermés et les dispositifs de travail à distance ne sont pas à même d’apporter aide et soutien requis », insistent les signataires qui exhortent les pouvoirs publics à accroitre leur veille et leur vigilance en mettant en place des mesures concrètes pour protéger les femmes victimes de violences domestiques pendant la période de confinement.
Pour ce faire, les associations préconisent, entre autres, une campagne de sensibilisation grand public en langues arabe et amazigh, contre les violences faites aux femmes et aux filles en période de confinement ou encore la mise en place par l’entraide nationale de structures d’accueil de confinement pour éloigner les conjoints violents de leur victime.