L’égalité et la parité hommes-femmes sont loin d’être atteintes, le Maroc se classant, selon le Global Gender Gap (Forum économique mondial 2016), au 137e rang, comme le rappelle le CNDH qui a mis sur pied, avec d’autres partenaires, la semaine du Dialogue sur le thème de la Parité et de l’Égalité du 10 au 14 mai à Marrakech. Deux sujets décortiqués lors de rencontres et débats, à travers les prismes juridique, économique, sociétal, culturel, spirituel et politique. En bref, de fond en comble.
Pour les organisateurs, « le progrès espéré au Maroc dans tous les domaines ainsi que tous les projets institutionnels et structurants de réforme sont intimement lié au traitement réservé dans les années à venir aux statuts et conditions des femmes ». Sans l’éradication des discriminations dont elles sont victimes, sans le respect de leurs droits, sans l’élimination de toutes formes de violences, ces femmes n’iront pas de l’avant, et le développement économique, social et politique de la plupart des pays non plus. « Le Maroc ne fait pas exception », souligne le CNDH, avant de faire une petite mise au point sur la situation actuelle du royaume : « Le Maroc occupe le 125e rang dans l’indice de développement humain (INDH-PNUD, 2016), le 92e rang dans l’indice d’inégalité de genre, et le 132e rang dans celui relatif au développement de genre. »
Douze rencontres sont prévues tout au long de cette semaine, ainsi que des conférences, ateliers, lectures, expositions, et une nuit philosophique pour clôturer l’événement. Plus de 50 intervenants ont répondu présents, de renommée nationale et internationale. Parmi eux, on trouve Meriem Bensaleh Chaqroun présidente de la CGEM, Fouzia Assouli présidente la Fédération de la ligue démocratique des droits des femmes, la chercheuse Nouzha Guessous, et bien évidemment, Driss El Yazami président du CNDH, organisation qui a publié 7 rapports sur le sujet déclinant déjà des propositions…