Comment avez-vous imaginé votre nouvelle collection : « Ciao Bella » ?
Ciao Bella est notre collection good mood de la rentrée. C’est l’été indien à la sauce italienne ! Dans cette histoire, l’accent a été mis sur la vaisselle car nous l’avons imaginée autour de grandes tablées familiales où les rires et les bons plats s’enchaînent … Ciao Bella, c’est laisser à l’automne des notes de Dolce Vita : un peu de kitsh coloré, l’odeur des marchés et des peaux encore bronzées.
Quels sont les produits phares de « Ciao Bella » ?
Le trio d’assiettes éponyme, forcément ! Nous les avons conçues en collaboration avec l’artisan céramiste Serghini. J’ai réinterprété des motifs traditionnels que l’on retrouve encore aujourd’hui dans le vaisselier de l’Italie du Sud. Je les ai déclinés dans trois variantes de couleurs. Ces assiettes sont façonnées en argile blanche à Marrakech et peintes à la main à Safi. Mes autres coups de cœur de cette capsule sont les vases -car nous ne pouvions imaginer une collection sans fleur- et le tapis vichy vert artichaut !
Après avoir restructuré Popmysouk, vous travaillez désormais davantage à l’export pour de grandes chaines de magasins de décoration. Qu’est-ce qu’il leur plaît ?
En effet, l’activité export occupe une grande place aujourd’hui dans la nouvelle structure de l’entreprise, et nous sommes fiers de promouvoir le savoir-faire marocain à l’étranger. Il y a depuis quelques temps une vraie tendance autour du fait main et sur le produit artisanal.
La consommation tend vers les produits qui ont une histoire, vers les achats responsables dont on connaît notamment le processus de création. La nouveauté aujourd’hui, c’est que les centrales d’achat suivent également cette tendance et vont mettre en avant des produits responsables, issus de l’artisanat dans leur chaîne de magasins. Il y a aussi bien sûr une question esthétique : la Méditerranée a le vent en poupe !!
Les produits artisanaux marocains cartonnent à l’international. Pour vous, c’est une simple tendance qui perdure ou un incontournable bien ancré ?
Il y a effectivement de plus en plus de demandes et d’acteurs autour des produits du Maroc à l’export et cela pour différentes raisons. Tout d’abord, l’éventail des choix qu’offre l’artisanat marocain aux multiples savoir-faire allant de la vannerie, à la dinanderie, en passant par la poterie, le tissage, etc. Des produits qui sont dans l’ère du temps et qui ont une vraie place esthétique dans les intérieurs d’aujourd’hui. Et puis cette tendance du fait main pousse le consommateur vers le « façonné » et moins vers « l’usiné. »
Popmysouk aujourd’hui, la boutique La Fabrique avant, vous avez toujours côtoyé les artisans et créateurs marocains. Aujourd’hui, après deux ans de pandémie qui ont secoué durement le secteur de l’artisanat, dans quel état d’esprit sont-ils ?
Nous étions très inquiets des conséquences de la crise sanitaire sur les acteurs de l’artisanat. Il s’agit du secteur le plus affecté par la pandémie de Covid 19. Différentes initiatives aux Maroc ont été lancées pour venir en aide à ces professionnels (#Art-is-Ana, aux centres Dar Moukawil, etc.) Aujourd’hui, à l’échelle de Pop My Souk, nous sommes admiratifs de la résilience de chacun de nos partenaires. Aucun artisan avec qui nous travaillons n’a fermé son activité. Les commandes reprennent et rien n’a abîmé leur énergie créative, c’est juste incroyable d’humilité !