Dans 3 mois s’ouvre le grand ballet annuel des épreuves du bac. Pas étonnant que les lycéens soient d’ores et déjà un peu stressés. Même ceux qui ont travaillé régulièrement et décroché de bons résultats au bac blanc imaginent par moments ne rien maîtriser du programme ou avoir tout oublié ! C’est un classique du genre ! Certes, tout le programme n’a pas encore été bouclé. Mais, revoir ce qui a été traité en classe présente un double avantage : ne pas être en surchauffe lorsqu’à trois semaines du bac il faudra procéder aux ultimes révisions. Le candidat s’apercevra qu’il en sait plus qu’il ne croit et, surtout, il prendra conscience de ses lacunes, sachant ainsi où faire porter l’effort. A trois mois de l’examen, les révisions ne se confondent pas encore avec le bachotage, il ne s’agit pas d’apprendre par coeur des exercices (et leurs solutions en maths ou physique/ chimie comme le font de nombreux futurs bacheliers) mais de comprendre. Si votre enfant s’aperçoit qu’il n’a pas bien compris une partie du programme, encouragez-le à solliciter des explications supplémentaires aux professeurs. S’il n’y a pas de répondant du côté des enseignants, il reste toujours les cours de soutien, dont certains sont excellents et proposent des stages spécialement conçus pour accompagner les révisions du bac. La régularité est un atout majeur. Les révisions d’ici le jour J doivent être effectuées chaque jour à doses optimales dont l’alchimie reste à concocter par chaque candidat. S’abrutir une journée complète, puis laisser passer 2 ou 3 jours avant de se remettre au travail n’est pas profitable : le lycéen risque de ne plus se souvenir de ce qu’il a déjà potassé, voire de tout embrouiller et de se décourager.
La bonne stratégie
En matière de planning, il existe deux possibilités. Chacune a ses partisans. La première consiste à réviser une matière en bloc. La seconde préconise d’alterner les disciplines afin d’éviter l’effet de saturation. A chacun de choisir la sienne. L’important ,c’est que le candidat ne se sente pas submergé par l’ampleur de la tâche et maintienne – et c’est le mot-clé de cette aventure du bacsa confiance en lui. Evidemment, l’apprenti bachoteur a tout intérêt à faire porter l’accent sur les disciplines dans lesquelles il a des lacunes, ou sur les matières à fort coefficient. Et à ne surtout pas recourir à la tactique de l’impasse ! Si l’impasse totale sur une discipline est évidemment à proscrire, les impasses à l’intérieur d’une matière donnée peuvent s’avérer dangereuses. Zapper la géométrie dans l’espace sous prétexte qu’elle a été le gros morceau de l’épreuve de l’année passée ou encore négliger en géographie l’étude d’un pays au motif que l’année précédente le sujet proposé portait sur celui-ci n’est guère recommandable. Contrairement aux rumeurs que le lycéen entend ici ou là, les jurys peuvent décider de poser des sujets proches d’une année sur l’autre.
L’union fait la force
Si le bac reste un examen individuel (le candidat sera seul devant sa copie) les révisions à deux, trois mois avant le bac, sont efficaces. C’est le meilleur moyen de se préparer à l’oral et de vérifier ses connaissances sans complaisance. Dans toutes les disciplines où les fiches ont été constituées, le candidat pourra les lire à son camarade puis, à l’inverse, se faire réciter celles réalisées par son camarade. Tous deux y trouveront matière à enrichir leurs connaissances et leurs développements, en complétant leurs fiches d’éléments qu’ils n’avaient pas relevés.Toute la difficulté réside dans le choix du bon partenaire pour mener à bien ces révisions. Au-delà des affinités personnelles et des relations amicales, le candidat au bac doit éviter de travailler avec un élève d’un niveau trop inférieur ou trop supérieur au sien Dans le premier cas il perdrait son temps, dans le second il risquerait de se décourager. Un partenariat équilibré est souhaitable, même si, bien sûr, chacun a ses points forts. Une mission capitale revient aux parents en cette période difficile : créer autour du futur bachelier un climat propice à l’étude, savoir le motiver sans le stresser. S’intéresser à son travail sans avoir l’air de jouer les
inspecteurs des travaux finis, éviter les dîners-débats autour de l’examen. Car l’aspect psychologique est déterminant : les révisions doivent permettre au lycéen de se rassurer et lui montrer qu’en travaillant régulièrement pendant les mois qui le séparent du bac, il a toutes les chances de réussir