En grandissant, les enfants se détachent des parents et aspirent à devenir conformes aux attentes des amis. Le mensonge devient alors une arme pour se faire accepter de ses pairs, éviter les humiliations et échapper au ridicule. À partir de 10 ans, les parents ont le devoir de composer avec ce besoin grandissant de liberté que manifestent leurs ados.
Pour maintenir un climat serein, les adultes doivent rester ouverts au dialogue et aux demandes de leur progéniture, même celles qui leur semblent déraisonnables. Mon conseil, ici, pour rétablir la confiance, n’est pas tant d’obliger l’ado à dire la vérité et cesser de mentir, mais plutôt de savoir gérer ses attentes, de s’adapter à son désir de liberté.
Le rôle du père et de la mère est de renforcer les bons comportements, sans se contenter de punir les mauvais. Face à un jeune qui se met à mentir à tort et à travers, il faut s’interroger sur son intention et sur les attitudes qui, de la part des parents, auraient pu susciter un tel comportement.
Très souvent, les enfants dissimulent la vérité pour éviter les réprimandes, car ils partent du principe qu’aucune erreur de leur part ne sera tolérée. Au sein des familles où erreurs et bêtises (normales) des enfants sont admises, les petits, en devenant ados, ont moins recours au mensonge.
Nos remerciements à Batoul El Harti, psychiatre.