Latifa Cherif : “le diagnostic précoce du cancer du sein mène à la guérison”

Mobilisée contre le cancer du sein, l'associations les Amis du Ruban Rose a organisé tout au long d'Octobre une série de manifestations. Latifa Cherif, sa présidente nous parle des activités et programmes de son associations pour accompagner les femmes atteintes du cancer.

Quel programme déployez-vous à l’occasion de ce mois d’Octobre ?

Tout au long du mois d’octobre, l’association Ruban Rose se mobilise au profit des guerrières, ces femmes qui luttent contre le cancer,  pour célébrer la vie et nos retrouvailles. Nous organisons également un grand nombre d’activités  à Casablanca et une conférence  sous le thème “Le cancer du sein, parlons-en”, animée par Dr. Mamou. Nos actions en externe se déclinent en ateliers de sensibilisation à l’autopalpation dans tout le Maroc au profit des employées des grandes entreprises mais aussi  au profit des femmes dans le monde rural.

Quel bilan faites-vous de la situation des malades du cancer au Maroc ?   

Chez les femmes, le cancer du sein arrive en tête, et il est suivi du cancer du col de l’utérus. Quant aux hommes, on retrouve en première catégorie le cancer du poumon, suivi du cancer de la prostate. La Couverture santé universelle va permettre l’accès équitable aux services de santé, ce qui va améliorer la prise en charge. L’oncologie évolue très bien chez nous, car nous avons d’excellents médecins. Il suffit juste que l’État leur donne les moyens de bien travailler.

Octobre Rose est l’occasion de faire un bilan mais aussi de se projeter dans le futur. Quel est votre souhait concernant la lutte contre le cancer au Maroc ?

Mon souhait serait qu’une fois le diagnostic annoncé, le malade puisse faire tout son bilan d’extension (pet scan, scintigraphie osseuse, scanner thoraco-abdomino pelvien, analyses) au même endroit et dans les deux jours qui suivent afin de définir son parcours de soin. Mon souhait serait que les hôpitaux publics ouvrent l’accès au soutien psychologique et revoient le parcours du patient y compris administratif. Il faudrait aussi former les accompagnants (familles ou amis) pour qu’ils sachent aider leurs proches malades. Mon grand souhait est que les femmes se fassent dépister régulièrement car comme on le sait, le diagnostic précoce mène dans plus de 90% vers la guérison. 

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