En marge de la 28e édition du Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde, le Palais des congrès de Fès a accueilli, samedi 17 mai, le Forum de Fès. Cet événement intellectuel et culturel s’est imposé comme un temps fort de la programmation, réunissant des experts, chercheurs et acteurs de la société civile autour d’une thématique centrale : « Renaissances ».
Dans un monde en pleine mutation, ce forum a offert une plateforme de dialogue sur des enjeux contemporains cruciaux, allant de la préservation du patrimoine à l’impact de la technologie sur les cultures, en passant par les défis et espoirs portés par la jeunesse africaine. Il s’inscrit ainsi dans l’esprit du Festival de Fès, qui célèbre cette année la richesse des expressions culturelles de l’Afrique et de l’Italie.
Le premier axe de réflexion, intitulé « Cultures et patrimoines : quelles expressions des Renaissances ? », a permis d’explorer les dynamiques de renouveau culturel et spirituel à l’œuvre dans les sociétés africaines et méditerranéennes. Les professeurs Jillali El Adnani et Youssef Bokbot y ont apporté un éclairage précieux, évoquant notamment le rôle historique de Fès dans les échanges intellectuels et spirituels entre les civilisations.
Le deuxième axe du forum s’est penché sur un sujet à la croisée du progrès et de la mémoire : « Que peut apporter l’intelligence artificielle à la culture et au patrimoine ? ». Ce débat a été marqué par l’intervention de personnalités de premier plan comme Amal El Fallah Seghrouchni, ministre déléguée chargée de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration, et Mohammed Benlahsen, professeur et président de l’université de Picardie Jules Verne. Tous deux ont mis en lumière les opportunités offertes par les technologies émergentes pour mieux documenter, préserver et transmettre le patrimoine immatériel et matériel.
En résonance avec le thème du Festival, le Forum de Fès a permis de réfléchir à la manière dont les sociétés peuvent s’inspirer de leur héritage pour mieux inventer l’avenir.
