Des « ragots » plutôt qu’une enquête
Selon l’Association Nationale des Médias et des Éditeurs (ANME), les textes publiés par le quotidien français et qui sont présentés comme des enquêtes ne relèvent pas du journalisme mais du « ragot ». Le communiqué pointe « l’absence totale de sources », l’usage « d’anecdotes fictives » et la construction d’un narratif qui viserait à « servir un agenda résolument hostile à l’institution monarchique, socle de la Nation marocaine ».
Les journalistes membres de l’ANME affirment avoir vérifié, auprès de leurs propres sources, y compris au sein de l’institution monarchique, que « la totalité des faits et anecdotes rapportés » par Le Monde « relèvent de l’imaginaire ». « Ce ne sont pas seulement certaines histoires qui sont fausses, mais leur ensemble », insiste l’association.
Une fiction aoûtienne
L’ANME s’interroge sur les motivations d’une telle publication, qu’elle qualifie de « fiction aoûtienne » et rejette toute hypothèse d’une « fin de règne » telle qu’évoquée par le quotidien français. « Si crépuscule il y a, c’est bien celui d’un journal, naguère dit de référence, aujourd’hui friand de commérages et au service d’agendas occultes », déclare encore l’organisation.
Une tentative de nuire aux relations maroco-françaises ?
Au-delà de la critique des articles eux-mêmes, l’ANME y voit une manœuvre susceptible de porter atteinte à la relation entre Rabat et Paris. « Manifestement, l’embellie dans les relations franco-marocaines ne plaît pas à certaines parties en France qui ont gardé de vieux réflexes appartenant au passé », estime l’association.
Et de conclure : « Si la finalité assignée à ces articles est de provoquer un coup de froid entre Rabat et Paris, Le Monde se trompe de cible. Ce n’est pas un ramassis de bobards qui incitera la presse marocaine à s’en prendre aux institutions françaises. »
