Vous êtes une golfeuse marocaine de renom ayant joué dans de nombreux circuits à travers le monde. Quelle place à pour vous la Coupe Lalla Meryem ?
La Coupe Lalla Meryem est le tournoi de la saison régulière qui m’est le plus cher. Car je joue dans mon pays, entourée de mes proches, de visages familiers et d’acteurs du golf national présents toute la semaine. Outre son organisation impeccable, la qualité des parcours et l’accueil des joueuses, la Coupe Lalla Meryem est aussi remarquable du fait que c’est le premier tournoi à avoir mis sur le devant de la scène la femme au même niveau que l’homme. Le Maroc a été pionnier, offrant un signe fort à portée internationale. La Coupe Lalla Meryem a aussi une place à part pour moi car c’est la compétition qui porte le nom de Son Altesse Royale, une femme forte, moderne et élégante, à l’image de la femme marocaine que je suis fière de représenter en tant que golfeuse.
Souvent qualifiée d’ambassadrice du golf national, qui vous a inspiré ? Où puisez-vous votre force ?
Je puise mon inspiration dans ma famille qui m’a toujours soutenue. Le parcours de sportives de haut niveau comme Nawal El Moutawakel m’a également beaucoup inspiré. Elles ont été de véritables modèles pour moi.
Selon vous, quel poids à aujourd’hui le golf féminin dans le secteur mondial et national?
Le golf national féminin n’est pas assez développé, même si une filière féminine de haut niveau est en place. La FRMG et l’Association du Trophée Hassan II jouent un rôle très important dans ce sens, donnant une place aux femmes dans le golf au Maroc, que ce soit en tant que joueuses ou dans les métiers du golf (organisation, coaching, etc.). A l’international, l’écart avec les hommes se réduit doucement mais sûrement, et ce, au niveau médiatique, marketing ou prize money. Le chemin est, bien entendu, encore long. Mais, je suis fière d’y contribuer, en faisant aussi tomber les préjugés et les barrières sur les femmes arabes et musulmanes.