Fruit de six mois de concertation avec les différents acteurs économiques, notamment la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), ce projet s’appuie sur un budget de 14 milliards de dirhams pour 2025. Objectif : répondre aux défis structurels du marché du travail, atténuer les répercussions du changement climatique et de la crise sanitaire, tout en rééquilibrant les opportunités entre les zones urbaines et rurales.
Trois piliers pour une réforme globale
Cette feuille de route repose sur trois axes complémentaires destinés à insuffler une nouvelle dynamique à l’emploi. Le premier volet mise sur le soutien à l’investissement, en facilitant l’accès au financement des petites et moyennes entreprises, tout en encourageant les grands projets générateurs d’emplois.
Le deuxième axe s’attache à la restructuration des dispositifs d’insertion, en élargissant l’accès aux programmes de formation professionnelle aux personnes non diplômées. L’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) sera au cœur de cette refonte, avec un rôle renforcé dans l’accompagnement des chercheurs d’emploi.
Le troisième pilier cible le développement de l’emploi en milieu rural. L’accent sera mis sur le financement et l’accompagnement de projets locaux créateurs de revenus, notamment pour les petits agriculteurs et éleveurs, afin de réduire les inégalités territoriales et stimuler l’activité économique hors des grands centres urbains.
Une gouvernance resserrée
Pour garantir l’efficacité de cette réforme, une commission interministérielle, placée sous la présidence du Chef du gouvernement, supervisera l’application des mesures et leur ajustement en fonction de l’évolution du marché du travail.
L’adoption définitive de cette feuille de route est attendue dans les semaines à venir. Avec ce plan ambitieux, le gouvernement entend non seulement transformer l’écosystème de l’emploi, mais aussi poser les bases d’un marché du travail plus inclusif et résilient.