Ces scientifiques leur ont prodigué un protocole strict, pendant dix mois, à base d’injections de cellules souches modifiées toutes les deux semaines. Au bout de 44 semaines de traitement, “l’âge biologique de ces singes avait reculé de sept ans”. Plusieurs résultats de ce rajeunissement ont été observés : le cerveau des singes avait retrouvé des connexions, leurs os s’étaient reminéralisés, des trous dans leurs dents s’étaient rebouchés, et plus généralement, la plupart de leurs organes avaient pris un “coup de jeune”.
Si ces résultats sont enthousiasmants, notamment parce que la génétique des singes est proche de celle des hommes, Il faut tout de même rester prudent, car ils n’ont pas été validés chez les humains, et que l’injection de cellules souches pose problème dans la propagation de cancers. Reste également à voir la question des effets secondaires qui n’a pas encore été élucidée. Les résultats des essais sur les cellules de ces singes pourraient néanmoins être prometteurs, notamment dans le traitement des maladies dégénératives, comme Alzheimer ou Parkinson. Le rajeunissement des neurones des personnes malades pourrait en effet ralentir significativement l’avancée de la maladie, voire promettre un traitement définitif.
Reste donc à franchir les étapes : tests sur les humains, sécuriser et rendre les protocoles accessibles au grand public. Mais aujourd’hui, la science a posé un nouveau jalon qui pourrait changer notre rapport au temps.