Lors de cette rencontre organisée sous le thème “La femme rurale, actrice du développement durable et de l’innovation sociale”, des responsables et représentants de plusieurs secteurs concernés ont été unanimes à souligner l’importance de la formation, de l’accompagnement et de la commercialisation comme facteurs clés pour garantir la durabilité des projets des femmes rurales, mettant l’accent sur les efforts déployés dans les secteurs mentionnés pour promouvoir les initiatives féminines dans le monde rural.
Dans ce contexte, la directrice de l’Office régional de mise en valeur agricole du Haouz, Samira Hadraoui, a affirmé que le secteur agricole, dans le cadre de la nouvelle dynamique lancée avec le Plan Maroc Vert et la stratégie “Génération Green”, a accordé une importance majeure au soutien des agriculteurs, en particulier des femmes travaillant en milieu rural, relevant que la région de Marrakech-Safi compte une centaine de coopératives agricoles féminines actives dans divers domaines incluant la production végétale et animale.
Et de souligner que l’Office régional œuvre à accompagner ces coopératives en facilitant l’obtention de licences de sécurité sanitaire, en soutenant les opérations de commercialisation et la participation à des foires nationales et internationales, ainsi qu’en permettant aux femmes rurales de bénéficier de programmes de conseil agricole, de formation et d’entreprenariat.
De son côté, le délégué régional de l’Office de développement de la coopération (ODCO), Ahmed Hazil, a expliqué que le tissu coopératif dans la province d’El Kelaâ des Sraghna a connu un développement notable ces dernières années, indiquant que le nombre de coopératives créées dans la province s’élève actuellement à 676, actives dans divers domaines et regroupant au total environ 18.000 membres.
Il a, dans la foulée, fait savoir que la province abrite 86 coopératives féminines œuvrant principalement dans les domaines de l’artisanat et de l’agriculture, précisant que l’ODCO accompagne ces structures à travers la formation, l’encadrement et la commercialisation.
Pour sa part, le directeur provincial de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Mohamed Habibi, s’est attardé sur le taux de scolarisation dans la province, qui a passé d’environ 10% en 2000 à 87% actuellement, ainsi que sur les programmes de soutien social ayant contribué à augmenter les taux de scolarisation des filles, indiquant que près de 19.000 élèves dont 11.000 filles, bénéficient des services de transport scolaire, tandis que près de 90% de filles bénéficient des internats.
“La création de trois centres de la deuxième chance à El Kelaâ des Sraghna, El Attaouia et Tamelalt, vise la réinsertion des filles déscolarisées dans des parcours éducatifs ou des formations professionnelles leur permettant d’acquérir des compétences pratiques pour accéder au marché du travail et participer au développement local”, a-t-il ajouté.
Le directeur provincial de l’Artisanat, Abderrahim Hejira, a, quant à lui, mis en avant les efforts du ministère de tutelle, dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique nationale de promotion de l’artisanat, pour renforcer les infrastructures dédiées à ce secteur dans la province, via la création de “Maisons de l’Artisan” qui offrent des espaces de formation, de production et de commercialisation.
Rappelant que la province dispose de trois “Maisons de l’Artisan” qui constituent des plateformes de qualification professionnelle continue permettant aux artisanes d’acquérir de nouvelles compétences, M. Hejira a affirmé que la formation par apprentissage et la formation continue figurent parmi les axes essentiels de la stratégie sectorielle, en plus de la commercialisation comme levier principal pour assurer la pérennité des projets féminins dans le domaine de l’artisanat.
Dans le même contexte, le directeur provincial de l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC), Hammad Laraj, a fait remarquer que l’Agence a œuvré à la mise en place de plusieurs initiatives, notamment celle relative à la qualification des éducatrices du préscolaire en milieu rural, et l’exécution du programme de migration circulaire entre le Maroc et l’Espagne, offrant aux femmes rurales des opportunités d’emploi saisonnier dans le secteur agricole.
Par ailleurs, il a ajouté que l’ANAPEC joue un rôle d’intermédiaire dans la sélection de travailleuses pour des unités industrielles dans différentes régions du Royaume, notamment dans les provinces du Sud, tout en veillant à un accompagnement pré et post-embauche pour garantir une intégration professionnelle réussie et durable.