Prenant part à un panel sur “La gouvernance participative et connectée”, ils ont souligné qu’une Smart City véritablement centrée sur l’humain doit s’appuyer sur l’intelligence artificielle (IA), les technologies civiques et une infrastructure numérique souveraine et inclusive.
Les intervenants ont mis en exergue la nécessité de bâtir des villes connectées qui ne se limitent pas à l’optimisation technologique, mais qui promeuvent une gouvernance ouverte, collaborative et résolument tournée vers l’amélioration tangible de la qualité de vie.
Intervenant à cette occasion, le président du Groupe de Travail Parlementaire sur l’IA et président fondateur des Impériales, Anouar Sabri, a indiqué que la ville intelligente doit être d’abord envisagée comme un projet humain et social, porté par une intelligence collective au service du bien commun.
Il a insisté sur la nécessité d’une conscience urbaine fondée sur la mémoire, la diversité et la coopération des habitants, estimant que les technologies, bien que puissantes, demeurent des instruments au service de cette vision.
Dans ce sens, M. Sabri a mis en lumière le rôle de l’IA et des “civic techs” comme leviers pour renouveler la gouvernance publique, plaidant pour une meilleure gouvernance des données ainsi que la mise en place d’un cadre législatif national sur l’usage de l’IA et la création d’une autorité indépendante.
De son côté, Latif Ladid, président de l’IPv6 Forum, a souligné que la transformation numérique des villes intelligentes ne peut se réaliser sans une infrastructure de connectivité robuste et moderne.
Selon lui, l’adoption généralisée du protocole IPv6, un progrès technique indispensable pour garantir une inclusion numérique équitable, permet une identification unique et sécurisée pour chaque citoyen et chaque appareil connecté.
Pour sa part, Badre Tnacheri Ouazzani, vice-président du Conseil de la ville de Rabat, chargé de la coopération internationale, a présenté l’expérience de la capitale en matière de gouvernance participative locale, fondée sur l’innovation, la concertation et la durabilité.
Il a mis en avant l’importance d’une approche territoriale intégrée, appuyée par les sociétés de développement locales et les partenariats public-privé, soulignant les avancées enregistrées dans la digitalisation des services municipaux, la promotion de la mobilité durable et l’élargissement de l’accès aux infrastructures sportives, culturelles et environnementales.
De son côté, Montaser Hiyari, directeur du développement des capacités et de la formation à l’Institut arabe de développement urbain à Riyad, a, quant à lui, partagé les résultats d’une étude comparative sur la digitalisation des villes arabes, identifiant cinq dimensions stratégiques clés.
Il s’agit du leadership, de la structure organisationnelle, des ressources, de l’engagement citoyen et de la diversité des contextes locaux.
Par ailleurs, il a appelé à un renforcement de la coopération régionale et internationale, et à la définition de modèles adaptés aux spécificités socio-économiques du monde arabe.
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 9ème édition de Casablanca Smart City se tient autour du thème “Smart NextGen Cities : Innover pour une métropole durable et inclusive”.
Cet événement de deux jours propose un programme riche mêlant conférences internationales, ateliers thématiques, tables rondes et espaces dédiés aux startups et à l’innovation territoriale.