Le 6 octobre 2003, SM le Roi Mohammed VI prononce devant le Parlement un discours d’une portée historique posant les jalons d’une plus grande égalité entre l’homme et la femme, et de la responsabilité des parents au sein du couple. Le nouveau Code de la famille insufflé par le Roi consolide les acquis de la Marocaine, et arrime solidement le pays dans le concert des nations modernes et progressistes. D’autres réformes tout aussi importantes sont initiées dans la foulée, comme le Code la nationalité qui accorde aux enfants nés de mère marocaine le droit de vivre pleinement leur marocanité, l’adoption de l’approche genre dans tous les domaines, la ratification en 2006 de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et la levée des réserves la concernant (CEDAW), l’institution de l’égalité et de la parité dans la Constitution de 2011, sans oublier la loi contre les violences faites aux femmes entrée en vigueur en 2018.
Dans ce processus de renforcement des droits et des acquis de la femme (loi sur la nationalité, quota au Parlement, égalité constitutionnelle, âge du mariage, etc.), il y a lieu de citer la victoire des femmes Soulaliyates qui ont réussi à faire prévaloir leurs droits sur les terres, et l’ouverture de la profession d’adoul aux femmes.
Une autre étape importante est en phase d’être franchie dans la consolidation des droits de la femme et de la famille. Le 30 juillet 2022, lors du discours de la fête du Trône, le Souverain avait en effet ordonné la réforme du Code de la famille. Une série de séances de consultations et d’auditions avec les différents acteurs concernés a permis à l’instance chargée de la révision de la Moudawana d’émettre des recommandations.